La période de Noël étant propice aux livres résumant la saison MotoGP 2024, on peut se demander si le dernier ouvrage de Michel Turco, « Marc Marquez, l’amour du risque », mérite d’être acheté et de trouver une place dans notre bibliothèque…
La réponse est donnée dès les premières pages, avec ce passage tiré de « Being Marc Marquez », publié par Werner Jessner l’année dernière, « Si je vois un mur, je le traverse. C’est aussi simple que cela. Peu importe combien de fois j’essaie ou avec quelle force je me cogne la tête contre le mur, je ne m’arrêterai pas tant que je n’aurai pas traversé ce mur. C’est vrai dans la vie, et bien sûr sur les circuits. Cela a toujours été mon approche et cela ne changera jamais. Je ne fais aucun compromis.
Interpellé par cette retentissante déclaration, on ne peut que poursuivre la lecture, même si le champion d’Espagne est ensuite contraint de tempérer quelque peu ses propos, compte tenu de ce qui fut un véritable coup d’arrêt à sa carrière, à Jerez en 2020. « Si l’objectif est de devenir champion du monde, c’est le mur qu’il faut surmonter. Dans ce cas, il y a un mur qu’il ne vaut pas la peine de franchir, c’est de dépasser un concurrent qui n’a plus d’importance au classement général, au péril de sa vie. »
Aux côtés du prodige depuis son arrivée en Grand Prix, Michel Turco retrace et illustre toutes les étapes du parcours de Marc Marquez dès son plus jeune âge, pour bien mettre en valeur le caractère exceptionnel du garçon, le tout agrémenté d’un kaléidoscope de détails et d’anecdotes qui ferait rougir les vitraux de Notre-Dame de Paris.
S’appuyant sur les déclarations du pilote lui-même et sur les propos de tous ceux qui ont accompagné le numéro 93, ou presque (Emilio Alzamora ne l’a visiblement pas encore digéré), l’auteur ajoute à ce cocktail sa parfaite connaissance du milieu, pour nous concocter un ouvrage riche et fourni tout au long des 320 pages agrémentées de près de 80 photos, dont certaines issues de la collection personnelle du pilote espagnol. Soyons honnêtes, nous avons appris beaucoup, beaucoup de choses !
Alors, à la question de savoir si cela vaut la peine de l’acheter, pour soi ou pour offrir, la réponse est sans aucun doute « Oui », et avec un gros point d’exclamation !