Découvrez tout sur les prochaines sorties !
Pour vous aider à faire le tri dans vos futurs achats pendant ce raz-de-marée littéraire que représente la rentrée littéraire, nous avons décidé de donner la parole aux éditeurs pour vous parler de leurs coups de cœur… et du reste de l’année aussi !
Olivier Girard & Erwann Perchoc:
UNcomme fer de lance et fil conducteur éditorial de la Bélial‘, la collection « Une heure lumière » (« UHL », pour faire court) continue de structurer nos parcours éditoriaux annuels.
2024 s’est terminé pour nous avec Les armées de ceux que j’aime de Ken Liu (traduction de Pierre-Paul Durastanti)2025 commence avec Avez-vous mérité vos yeux ? d’Éric LaRocca (traduction de Mélanie Fazi).
Style de narration épistolaire du 21ème siècle, composé d’échanges de courriers électroniques et de chats, cette histoire d’amour (?) queer fait de manipulation consensuelle et de perversité est… raide. Très. Ne cherchez rien de surnaturel, vous n’en trouverez pas. Ne cherchez pas non plus l’espoir là-bas, vous n’en trouverez plus. Mais la tendresse, oui, malgré tout, peut-être… Éric LaRoccadont ce sera la première publication en français, est l’un des écrivains d’horreur les plus prometteurs outre-Atlantique.
Il a sa place dans « UHL ».
Toujours dans la même collection, changement d’ambiance en mars avec L’inversion de Polyphème de Serge Lehman. Nous entretenons une relation très particulière avec ce court roman : initialement publié dans le Bifrost n°5…en 1997 (putain, déjà !)ce texte à lui seul a grandement contribué au rayonnement de la revue et à la genèse du recueil » UHL ».
La vérité est que nous aurions dû l’inclure plus tôt. La vérité est que cela aurait pu être le premier titre de la collection. C’est avant tout une superbe histoire d’amitié, entre le Peter Pan de Barrie et Le Corps/Stand by me by Roicouplée à une déclaration d’amour pour la science-fiction, celle de l’âge d’or — celle où l’on est un jeune adolescent et où l’on découvre le genre, le rêve, le désir et l’espoir, et les transgressions qui vont avec.
Et il y a des dinosaures !
En mai, c’est bien sûr le retour de l’opération” UHL » (une édition spéciale offerte pour l’achat de deux titres de la collection).
Deux Livres, deux ambiances.
D’une part, Ray Nayler nous envoie dans un futur lointain avec Défenses d’extinction (trad. L’épaule d’Orion). Une femme, l’une des dernières spécialistes des éléphants avant leur disparition, est ramenée à la conscience… dans le corps d’un mammouth. Car ces proboscidiens sont certes ressuscités, mais ils ne savent pas vivre. Hélas, la rapacité humaine ne connaît pas de limites… Tout l’art de l’auteur de protectorats en 160 pages d’intelligence et de science-fiction ; un texte magistral qui vient d’être élu histoire SF de l’année 2024 par Le New York Times et Le Washington Post.
De l’autre côté : A lire au réveilde Robert Jackson Bennett (traduction de Michelle Charrier). Poursuivi par ses créanciers, un archéologue britannique s’enfuit en Lorraine, non loin d’une abbaye en ruine.
Au fil des lettres qu’il écrit à son amante restée en Angleterre, on suit ses découvertes – à commencer par le fait que l’abbaye n’en est pas vraiment une, qu’elle n’est pas toujours en ruine et qu’elle recèle des secrets plus vertigineux que notre archéologue n’ose l’imaginer. . Vertige, vertige… Quant au traditionnel hors-série, on y lira une longue histoire de… Hein, oh ? Tu ne penses pas qu’on va tout te dire, non ?
Pour terminer par « UHL », notre deuxième semestre proposera des histoires de Robert Silverberg (immortels et villes musées du cinquantième siècle), La vie de Tidhar (court roman noir uchronique… avec des nazis (cool !)) et Adrien Tchaïkovski (mechas ! mechaaaaas !!! et, non moins étrange,… Finlandais (oui)). Est-il utile de rappeler que les couvertures seront toutes signées Aurélien Police ?
Hors « UHL », le premier semestre 2025 fera la part belle (surprendre !) à l’imagination sous toutes ses formes. Bon disons, surtout sa forme science-fictionnelle, mais bon…
Février verra la sortie de deux nouveaux éléments dans la « Quasar « . D’une part, le Chroniques de Durdane de Jack Vance (traduction de P.Dusoulier et A. Rosenblum)dans une édition définitive et complète.
Mêlant récit initiatique et récit de vengeance au fil d’une aventure démesurée dans un monde aux décors colorés, ce volume rassemble trois romans écrits entre 1971 et 1974, et représente la quintessence de l’art de Jack Vance — l’un de ses cycles phares. Une postface érudite et des cartes inédites complètent l’ensemble, sous une couverture signée. Pascal « tchic » Blanc.
D’autre part, Changements de plans d’Ursula K. Le Guin : imaginez que, pendant ces heures ennuyeuses passées dans n’importe quel aéroport, « par la grâce d’une simple torsion associée à un slide, plus facile à exécuter qu’à décrire “, tu peux aller n’importe où. Vraiment n’importe où. En bon passionné d’anthropologie, LéGuin nous entraîne ainsi dans une déambulation à travers différents plans d’existence, tour à tour merveilleux et effrayants, et toujours fascinants. Ce recueil, en grande partie inédit, traduit par Mélanie Fazi pour la plupart, bénéficie d’une préface de Karen Joy Fowlerillustrations intérieures deÉric Beddowsextrait d’une interview initialement publiée dans le prestigieux La Revue de Parisle tout sous une couverture deAurélien Police.
Bon(s) voyage(s) !
En mars, en plus L’inversion de Polyphème de Serge Lehmannous rééditerons La science fait son cinéma de Roland Lehoucq et Jean-Sébastien Steyer. Épuisé, ce titre inaugural de la collection de vulgarisation scientifique « Parallaxe » revient dans une version « Coupe finale », augmenté de cinq articles. Le but n’est pas de mettre à mal le septième art dans son rapport à la science – rapport parfois… euh… approximatif ? —, mais plutôt d’enrichir notre regard en abordant le contenu scientifique des différents films. Bref, faire de la science en s’amusant ! On peut déjà l’annoncer, ce millésime 2025 de « Parallaxe » sera très orienté cinéma, puisqu’il y aura deux titres en octobre (une nouvelle version, une réédition) consacré à deux franchises bien connues.
La très célèbre collection » Quarante-deux », dirigé par Ellen Herzfeld et Dominique Martela déjà fait découvrir aux lecteurs francophones de nombreux incontournables de la science-fiction contemporaine : Ken Liu, Riche Larson ou Ray Nayleret ce à travers des collections régulièrement saluées par le Grand Prix de l’Imaginaire. En mars, vous rencontrerez Suzanne Palmer (non, aucun rapport avec un certain Ada).
La vie secrète des robots (traduction de Pierre-Paul Durastanti)un recueil inédit sans équivalent anglo-saxon, vous proposera treize aventures de science-fiction chimiquement pure touchant à l’humanité, avec un zeste d’humour ou de mélancolie.
En avril, nous poursuivons notre travail de réédition du grand ouvrage éganien avec L’énigme de l’univers (traduction de Bernard Sigaud). Troisième roman du fou australien, il se déroule en 2055, sur l’île artificielle d’Anarchia, au cœur de l’océan Pacifique, lors d’une conférence de physiciens à l’issue de laquelle rien de moins que la Théorie du Tout, celle censée expliquer l’Univers, l’Univers tout entier, de A à Z. Sauf que ça va vite aller en enfer. Comme toujours avec Greg Eganc’est plein d’idées et de concepts, et si le roman est exigeant (Éganquoi)il récompense néanmoins son lecteur au final.
Juste de la nourriture SF vertigineuse!
En juin enfin, on retrouvera Noon et Yors pour une troisième aventure intitulée Le désert du ciel. On ne change pas une équipe qui gagne : LL Kloetzer avec un stylo, Nicolas Fruitus avec des pinceaux.
Et si nous avons de la chance, nous accueillerons un rapatrié dans la collection. Pâtes » : Curt Newton alias « le magicien de la science » pseudonyme Capitaine Futur. On croise les doigts et tout !
C’est tout pour le premier semestre !
Dans la seconde, on retrouvera entre autres Alastair Reynolds avec un projet monstre, mais aussi Audrey Pleynetqui travaille dur sur son roman, une grosse science-fiction qui envoie des messages. Il pourrait aussi y avoir Harlan Ellison dans les airs, et une ou deux autres surprises… Restez à l’écoute !
Enfin, bien sûr, quelques mots sur la revue Bifrostdont nous clôturons actuellement le numéro 117 (Janvier)qui s’attache, eh bien, au visage deHarlan Ellison (1934-2018)l’enfant terrible de la SF américaine.
Au programme, un long article biographique signé Laurent Queyssiune interview sans fioritures (c’est le moins qu’on puisse dire !) du Loustic, et un ensemble d’études sur son œuvre. Côté fiction : Ellison bien sûr, avec un texte humble et touchant, lauréat de quelques petits prix littéraires, comme le Hugole Nébuleusele Lieule Jupiterle Fantaisie britannique (et oui !)mais aussi un avant-goût de Suzanne Palmerde Alastair Reynoldsde Thomas Jour.
Du très solide, en somme, pour bien commencer l’année, comme il se doit
En avril (#118)la revue rendra hommage à Ayerdhalcette année 2025 étant celle des dix années de sa mort ; Ce gars nous manque terriblement. Au deuxième semestre, Bifrost s’intéressera à deux autres grands noms du genre : l’un des Killer B’s et un certain auteur d’origine galloise.
(Message subliminal : abonnez-vous ! abonnez-vous ! abonnez-vous ! nous devons atteindre 1300 en 2025 !)
Et voilà !
SF, encore SF, toujours SF.
Avec une touche de fantaisie illustrée, pour le parfumer, et une pointe d’horreur pour le pimenter. Bref, la bonne daube habituelle dans la grande marmite du Bélial‘!
Il ne vous reste plus qu’à servir chaud et déguster…
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