« La guerre en question », un salon du livre qui met la guerre en et en mots à Saint-Yrieix-la-Perche

La guerre fait partie de la grande histoire, de ses conséquences sur la vie quotidienne et intime de ceux qui la mènent et de leurs proches. Toujours d’actualité quel que soit le siècle, il peut s’agir d’une guerre sur le terrain, technologique, psychologique, de propagande. A Saint-Yrieix-la-Perche, la librairie Les Oiseaux et ses Amis ont choisi le thème de la guerre pour la nouvelle édition de leur salon du livre. Ce sera du 8 au 11 novembre dans différents endroits de la ville aradienne. Le programme complet est ici.

Nous parlerons de vente d’armes, de guerre et d’enfance, de propagande… « La guerre en question » se compose de conférences, tables rondes, rencontres littéraires, « intermèdes mathématico-critiques », projections-débats, lecture musicale, café diplo et participation au commémoration du 11 novembre au monument aux morts pacifiste de Gentioux-Pigerolles, dans la Creuse.

« J’ai ressenti l’urgence de tout ce qui se passait en Ukraine et à Gaza. L’omniprésence de la guerre semble si palpable autour de nous que j’ai eu envie de faire quelque chose. Le spectacle trouve ses origines là, dans l’actualité », explique Amandine Barascut, libraire et organisatrice de l’émission « La guerre en question ». A cette occasion, elle nous parle de quatre livres sur la guerre.

Livre 1 : Principes de base de la propagande de guerre

« J’ai lu un petit livre d’Anne Morelli, intitulé Principes de base de la propagande de guerre. Cet universitaire belge s’appuie sur les travaux d’un Anglais, Lord Ponsonby, qui avait analysé la propagande de guerre en 1914-18, du côté français, anglais, belge et allemand.

Arthur Ponsonby, pacifiste, élu à la Chambre des Communes et hostile à l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne en 1914, « a mis en avant une dizaine de grands principes de propagande. Je m’arrêterai aux trois premiers », précise Amandine Barascut, en les citant dans la langue d’aujourd’hui.

Trois principes de guerre :
– nous ne l’avons pas commencé
– nous voulons la paix, c’est ceux de l’autre côté qui veulent la guerre
– quand nous sommes obligés de nous battre, nous le faisons correctement”

Adapté des principes de Lord Arthur Ponsonby pacifiste, 1928

“Anne Morelli a dupliqué ces recherches sur d’autres guerres, la plus récente qu’elle a étudiée était celle de l’Afghanistan.” Le livre d’Anne Morelli

date de 2001, une nouvelle édition revue et augmentée a été publiée en janvier 2023 par Aden édition.

Attention : Anne Morelli ne sera pas présente au salon de Saint-Yrieix-la-Perche.

Livre 2 :

Petit soldat

« Les Oiseaux livres sont très attachés au jeune public. Nous avons toujours laissé une place importante à la littérature jeunesse. Je cherchais des auteurs de livres pour enfants intéressants sur la guerre, c’était compliqué », explique Amandine Barascut. Il y a une photo après la première bataille avec des cadavres partout, des chevaux renversés, la terre toute retournée et une phrase au dessus : « on a gagné »…

Petit soldat (Pierre-Jacques et Jules Ober) « Il y en a un au Seuil qui s’appelle

Petit soldat.

Il met en scène des personnages qui sont en fait de petits soldats de plomb. C’est un album de deux Australiens. On suit un petit soldat de plomb durant ses premiers mois de guerre. Il va y avoir des moments très difficiles, jusqu’au bout. A Noël, il ne veut pas laisser sa mère seule, il déserte, revient passer Noël avec sa mère et au petit matin, il rejoint son régiment. Il sera abattu à titre d’exemple. » La responsable éditoriale du Seuil jeunesse, Céline Ottenwaelter, sera à Saint-Yrieix-la-Perche le samedi 9 novembre. Elle participera notamment à une table ronde à 10 heures sur « Les représentations de la guerre dans les albums pour enfants », avec Olivier Delavoine. , historien de l’art et critique et auteur Ernest London.

Livre 3 : L’ingénierie du consentement L’ingénierie du consentement

n’est pas le titre du livre, mais celui d’un chapitre du livre d’Olivier Delavoine Une histoire de l’imprimerie. «

L’ingénierie du consentement explique comment, en 1914, les gouvernements allemand et français ont su susciter le soutien des populations alors même qu’elles étaient opposées à la guerre. Olivier Delavoine reprend l’œuvre d’Anne Morelli. Il organise également des expositions sur la propagande côté français et allemand avec des tracts, des affiches… Et il coordonne un livre sur l’illustration pour enfants au début du XXe siècle en Russie. A cette époque, il y avait aussi la Révolution russe et il a su montrer comment les livres pour enfants étaient aussi un vecteur de propagande », explique l’organisateur de « La guerre en question ». Olivier Delavoine sera à Saint-Yrieix samedi pour une conférence sur

L’ingénierie du consentement, propagande, des deux côtés de la frontière.

Livre 4 :

Nous traverserons des tempêtes

Anne-Laure Bondoux écrit pour la jeunesse depuis plus de 20 ans. Il est désormais publié en poche chez Pocket après avoir été publié chez Gallimard jeunesse. Elle sera présente à Saint-Yrieix pour une lecture musicale le 11 novembre à 17h « Nous suivons une famille sur plusieurs générations. La première au moment de la guerre de 14. Le roman est un aller-retour entre la grande histoire et la violence des guerres qui marqueront les personnages, qui transmettront cette violence à la génération d’après, qui seront de nouveau embarquées malgré elle-même dans ces phénomènes de guerre jusqu’à la guerre d’Algérie. C’est un roman pour les 13-14 ans et pour les adultes qui a remporté tous les prix du de la jeunesse », explique Amandine Barascut. C’était la Pépite d’or 2023 à Montreuil, il a remporté le Prix des Sorcières 2024 et le Prix Le Point 2024 du meilleur roman pour adolescents.

Café Diplo.

Il existe désormais un nouveau groupe d’Amis du Monde Diplomatique, « Les Ami.es du Pays Arédien ». Ils proposent une première rencontre lors de l’émission « La guerre en question », le 11 novembre à 19 heures sur l’antimilitarisme et le pacifisme.Nathalie Goursaud

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