nos 8 BD préférées du jeudi 23 mai 2024

nos 8 BD préférées du jeudi 23 mai 2024
nos 8 BD préférées du jeudi 23 mai 2024

Le mot de l’éditeur

Tableau avec des lions (2024) ©Dargaud

L’art rupestre est fascinant. Qui étaient ces artistes avant l’invention de l’écriture ? Pourquoi ont-ils peint ces œuvres ? Comment ont-ils acquis cette maîtrise, ce pouvoir d’évocation dont ils ont imprégné leurs dessins et qui ont conservé toute leur force et leur fraîcheur au fil des millénaires ? De quoi était faite leur existence ? Peindre avec des lions nous raconte la vie d’Ellé, de son enfance jusqu’à sa mort, au sein d’une tribu de chasseurs-cueilleurs, les cornus, dont elle deviendra l’une de celles qui peignent les animaux…

Notre avis en un mot (et puis quelques autres) : SINGULIER

Une autre préhistoire est possible, donnant aux femmes le rôle qui leur revient, bien au-delà du foyer familial. A regarder les traces laissées dans nos grottes, c’est une histoire fascinante et unique, au plus près de la nature et des humains, dans leurs joies et leurs peines.

DARGAUD | Grolleau/Conzati, 188 p., 22 €


Le mot de l’éditeur

Les aventuriers d’Urruca (2024) ©Le Lombard

Ce ne sont pas les trésors qui font les grands capitaines mais les légendes qu’on raconte sur leurs sujets…

Le capitaine Sherman a beau être un pirate accompli, il a quand même un gros défaut : il ne rapporte presque jamais aucun trésor dans ses cales. En revanche, lorsqu’il s’agit de raconter des histoires, il excelle ! Au moins de quoi motiver son équipage à repartir à l’aventure ! Le capitaine et ses hommes seront-ils à la hauteur des plus grandes légendes ?

Notre avis en un mot (et puis quelques autres) : CRESCENDO

Cette aventure pirate, une chasse au trésor, avec un poète pirate comme chef de file, commence doucement, peu aidée par des graphismes minimalistes. Puis ça s’emporte et ça prend de la hauteur pour finir en apothéose. Une histoire crescendo.

LE LOMBARD | Rémi Farnos, 232 p., 26,90 €


Le mot de l’éditeur

Appart-hôtel Deluxe (2024) ©La Boîte à Bulles

La douche de Monsieur B. fonctionne en continu depuis ce matin mais personne ne répond lorsqu’on frappe à sa porte. Ses voisins sont inquiets… Et s’il avait glissé sur le carrelage ? Au fur et à mesure de leurs allées et venues, le palier de Monsieur B. devient un point de rencontre. On s’y retrouve, on s’interroge, avant de reprendre chacun le cours de sa vie.

Dans cette vieille bâtisse costaricaine, typique de San José, sa capitale, cohabitent des individus en proie au doute : Garçon, un jeune homme profondément religieux mais adepte du travestissement, Isaac, un jeune père célibataire à l’avenir trouble, ou encore Jan, leur concierge et sa femme Tori, qui fuient trop jeunes un mariage engagé.

Notre avis en un mot (et puis quelques autres) : PUZZLE

La douche fonctionne depuis des heures et aucune réponse du locataire. On craint le pire dans cet immeuble brésilien, et tous les habitants sont à un moment donné touchés par la situation. Chacun a sa propre histoire personnelle et le puzzle n’a de sens qu’à la toute fin. Avec une énorme surprise.

LA BOÎTE À BULLES | Edo Brenes, 144 p., 24 €


Le mot de l’éditeur

La Querelle des arbres (2024) ©Casterman

années 1920. Settimo, bûcheron corse en exil, arrive dans une plantation au bord du Mékong. Petit à petit, ses préjugés d’Occidental arrogant s’érodent au contact des locaux et notamment d’un garçon étrange, Chân Ly. Mais les pouvoirs chamaniques de ce dernier, ainsi que son grand frère engagé dans la dissidence politique, se heurtent vite à la violence intrinsèque de cette société coloniale. La tension monte, la répression policière s’intensifie et, bientôt, chacun devra choisir son camp…

Notre avis en un mot (et puis quelques autres) : PROFITER

Dans le Mékong des années 1920, un bûcheron corse se laisse conquérir par les croyances locales et la puissance d’un gamin attachant. Mais pour la société coloniale sur place, il s’agissait de rentabilité. Deux dimensions qui ne s’accordent pas bien. Et une œuvre à l’atmosphère captivante.

CASTERMAN | Alsumard/Farace, 224 p., 30 €


Le mot de l’éditeur

Retour au Pays Imaginaire (2024) ©Dupuis

Un groupe d’enfants sans abri âgés de 9 à 14 ans partagent tout. Ils forment une famille soudée qui accueille un nouveau venu, Paco, accompagné d’une étonnante fée guerrière qui les invite à la suivre dans un voyage extraordinaire, un voyage au Pays Imaginaire, à la recherche du nouveau… Pan !

Neverland est un endroit merveilleux, mais il est assiégé. Les pirates et les pires fées guerrières, sirènes et autres créatures incroyables de « l’Autre Monde » tentent de s’en emparer.

Nos enfants se battront, deviendront amis, deviendront les nouveaux enfants perdus. Mais qui deviendra le nouveau Pan ? ! ?

Notre avis en un mot (et puis quelques autres) : BRILLANT

Un groupe d’adolescents perdus est conduit par Paco, la dernière recrue, dans un pays imaginaire, où ils devront protéger un méchant méchant. Une façon très surprenante (et super-héroïque) de revisiter l’univers de Peter Pan. Surprenant et brillant, aussi fou que cela puisse paraître.

DUPUIS | Sommariva/Taylor, 192 p., 17,95 €


Le mot de l’éditeur

Emmie Arbel – La couleur de la mémoire (2024) ©Actes Sud

Née en 1937 à La Haye, Emmie Arbel et sa famille juive sont déportées par les nazis en 1942. Enfant, elle survit aux camps de Ravensbrück et de Bergen-Belsen. A la fin de la guerre, elle avait huit ans. Ses parents et grands-parents faisaient partie des victimes de l’Holocauste. Emmie et ses frères ont été adoptés par une famille d’accueil et se sont installés aux Pays-Bas. Mais loin d’y être en sécurité, la petite fille sans défense a vécu un nouveau chemin de croix traumatisant. En 1949, la famille émigre en Israël. Au kibboutz, Emmie se sentait isolée et ne parvenait pas à s’intégrer.

Notre avis en un mot (et puis quelques autres) : INCONTOURNABLE

Des camps où ont péri ses parents jusqu’à son émigration vers Israël, en passant par une « escale » aux Pays-Bas, c’est un destin tragique et résilient. Celle d’une femme au cuir épais, que l’auteur a rencontrée. Et un témoignage qui met aussi l’accent sur l’après-Holocauste. Essentiel.

ACTES DU SUD | Yelin, 200 p., 27 €


Le mot de l’éditeur

Six (T.2) (2024) ©Dargaud

Qu’ont en commun un garçon borgne, une jeune prostituée, un déserteur, un esclave en fuite, une religieuse défroquée et un Indien renégat ? Apparemment aucun. Rien ne les rapproche. C’est le hasard – et la chance – qui les a réunis, car rien ne les réunit.

Rien, si ce n’est peut-être la quête de l’or, promesse d’une vie meilleure et d’un avenir digne de ce nom dans l’Ouest américain violent et sauvage des années 1850.

Notre avis en un mot (et puis quelques autres) : SUPER

Un deuxième tome qui met en lumière les motivations des six protagonistes (et autant de bras cassés) engagés dans une chasse à l’or dont la destination finale (?) est une mine abandonnée. Un western qui mélange vertueusement des influences anciennes et un rythme plus moderne. Formidable.

DARGAUD | Peláez/Casado, 56 p., 15,95 €


Le mot de l’éditeur

Pillage (2024) ©Delcourt

17 000 chalutiers chinois et européens vident les mers africaines pour les tables occidentales. Sur ces bateaux, des équipages exploités. Sur le continent, des millions de personnes dépendent de la pêche. Face aux braconniers, certaines ONG se battent. Un docudrame sur la consommation effrénée raconté par un second de Sea Shepherd. Préfacé par Baptiste Morizot & Camille Étienne.

Notre avis en un mot (et puis quelques autres) : URGENCE

Entre fiction et documentaire, De Lila et Coquin ont concocté une œuvre édifiante, à travers laquelle ils poussent un cri d’alarme, en même temps qu’ils dressent un constat désarmant : celui du pillage de nos mers, et de l’oisiveté dans laquelle il laisse les pêcheurs locaux. A lire de toute urgence.

DELCOURT | De Lisle/Coquin, 120 p., 17,95 €

 
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