Ai-je vraiment une marque préférée ? Chacune a son intérêt et son charme et chacune a apporté sa contribution à la construction des partenariats Ferrari.
Ce qui est intéressant, c’est l’approche adoptée par chaque constructeur concernant le partenariat avec Ferrari. Pour Heuer et Longines, l’objectif était de faire gagner la Scuderia avec un système de chronométrage innovant, la vente de montres passant au second plan.
Les montres Longines, comme la Ferrari Formula, s’inscrivent parfaitement dans l’esprit des années 1980 où il fallait afficher sa réussite. Girard-Perregaux a connu la période faste de la F1 avec Michael Schumacher et Jean Todt, un partenariat basé sur l’amitié sincère entre Luca di Montezemolo, président de Ferrari, et Luigi Macaluso, le PDG de la manufacture horlogère.
Richard Mille, comme Cabestan, ont créé des superwatches aussi spectaculaires en horlogerie qu’une Enzo ou une SF90 le sont sur le marché automobile. Panerai était l’association de deux marques aux racines italiennes.
Enfin, Hublot a su adapter son emblématique Big Bang à Ferrari en concevant également des superwatches avec les ingénieurs de Marannello, comme la spectaculaire MP-05 LaFerrari, aussi exclusive que la supercar éponyme.
Cependant, avez-vous un modèle préféré ?
Choisir une montre est impossible. Je n’ai pas de modèle préféré mais plusieurs ! Des montres liées à une Ferrari particulière, comme la F40 ou la 250 GTO, ou à un événement particulier comme les victoires en F1.
En tant que personne appréciant les montres techniquement innovantes et non conventionnelles, j’aurais un faible – sans ordre particulier – pour ces trois-là :
– la Hublot MP-05 LaFerrari, impressionnante techniquement et visuellement avec son affichage de l’heure par cylindre, ses 11 barillets interconnectés et sa réserve de marche record de 50 jours ;
– la Girard Perregaux Tribute to Enzo Ferrari rendant hommage au « Commendatore » sous la forme d’un QP sportif, une complication grandiose et des plus complexes ;
– et enfin, la Richard Mille RM UP 01, une montre pas comme les autres, qui battait alors le record de minceur. Je pourrais également ajouter la Heuer Chronosplit qui était à l’époque le summum de la technologie horlogère.
Quelque chose que vous aimeriez ajouter ?
J’ai toujours eu un intérêt pour les liens entre le monde de l’horlogerie et celui de l’automobile, qui sont une forte Source d’inspiration et d’innovations techniques.
En 2010, j’ai écrit le premier livre sur les partenariats horlogerie/automobile (« Montres & Automobiles de prestige », éd. Les Presses Littéraires).
Mon nouveau livre s’inscrit dans cette lignée ; c’est le premier livre à discuter de Ferrari sous un angle « horloger », avec des montres Ferrari accompagnant l’histoire de Ferrari et de la Scuderia Ferrari. Il est également intéressant de voir l’évolution des montres Ferrari des années 1970 jusqu’en 2023.
Vous trouverez dans l’ouvrage quelque 120 montres liées à Ferrari, dont 90 sont présentées en détail. Une originalité du livre est d’avoir associé les montres soit à la célèbre Ferrari, soit à des Ferrari de la même époque (des années 1950 à 2023) sous forme d’une double page.
Ferrari est une Source d’inspiration inépuisable pour les fabricants de montres et un moteur pour certains qui ont su dépasser leurs propres limites pour créer des montres aussi spectaculaires que les Ferrari de course ou de route.
