faites le plein de livres pour l’été ! – .

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l’essentiel
La 26ème édition du Festival de la Librairie Indépendante a lieu aujourd’hui. 52 libraires d’Occitanie vous attendent pour partager leur passion des (bons) livres.

Il était une fois un « anar » de Montauban, fils de républicains espagnols… et de Marie-Rose des Abbesses de Montmartre. Ce n’est pas forcément un bon début pour un roman. Mais c’est une belle histoire. « Le Festival de la Librairie Indépendante est né d’une conversation avec le poète et parolier Etienne Roda-Gil.

Il m’a raconté que pour le 23 avril – fête de Sant Jordi en Catalogne – les Catalans s’offraient mutuellement un livre et une rose. Cette date est aussi la Journée mondiale du livre. Et sous Franco, c’était l’occasion de manifester contre la censure, la dictature, le seul jour où l’on pouvait revendiquer la liberté de publication”, explique Marie-Rose Guarnieri, fondatrice de la librairie indépendante Abbesses, à Paris, et de cette fête donc, en 1998. Année où est également sorti « Matin Brun », les amateurs de hasard et de lecture utile le remarqueront, avant les Européens.

« Mettre en avant le métier »

« Ce rendez-vous nous permet ainsi de mettre en valeur le métier de libraire, mais aussi les éditeurs qui se battent pour découvrir, publier et faire connaître les auteurs, pour diffuser des idées », poursuit-elle, engagée à travers cette célébration à « rassembler les lecteurs pour leur transmettre le histoire et culture du livre. Ce faisant, pour cette 26e édition, 52 libraires indépendants d’Occitanie se sont mobilisés cette année, comme Florence et Cyril, incontournables à Tarbes (65) depuis 2011, veillant sur les rayons des Beaux Jours.

Des coups de coeur bien visibles sur les présentoirs et les rayonnages, un vaste choix d’auteurs et d’écrivains à découvrir, de préférence hors des sentiers battus, de beaux livres et une sélection incontournable de ceux qui savent porter « la plume dans la plaie ». … « Je participe à cette journée depuis 2014 et ce samedi, quiconque achètera un livre repartira avec une fleur et, jusqu’à épuisement des stocks, « Les Animaux de Personne », une belle nouvelle œuvre de l’artiste Edi Dubien et du poète Jacques Roubaud, dialogue magique d’images et de poésie », explique Florence.

Leurs « favoris »

Nous avons demandé quelques « coups de cœur » aux libraires indépendants de la région participant à la fête.

  • Les Beaux Jours (Tarbes) : Ironopolis, roman ouvrier de Glen James Brown, éd. du Typhon et Rousse, par Denis Infante chez les Gersois de Tristram.
  • Le Bleu du Ciel (Pamiers) : Chacun pour soi ! par Matthew Hongoltz-Hetling, rapport, éd. Arthaud.
  • La Folle Avoine (Villefranche de Rouergue) : Les Loups de Babylone, thriller d’Anne Percin à la Manufacture du Livre, Nos Puissantes Amitiés d’Alice Raybaud, essai, La Découverte. Je pleure encore pour la Beauté du monde, roman de Charlotte McConaghy publié chez Gaïa ed.
  • L’Autre Rive (Toulouse) : Du même Bois, roman de Marion Fayolle, de Gallimard et Respire, de Geneviève Jannelle, Éditions Québec-Amérique.

Un autre monde est possible

25 000 exemplaires imprimés pour l’occasion, en partenariat avec Gallimard, pour les plus de 650 libraires participants partout en France et chez nos voisins francophones… Un autre monde est possible que l’édition Bolloré, affirment ces pages célébrant la nature. “Nos best-sellers sont nos favoris”, rappelle aussi Florence, l’indépendance et la loi de Lang du prix unique permettant de ne pas rester au garde-à-vous devant des titres formatés. Avec la récompense de « clients fidèles » comme clé.

« Nous voulions soutenir non pas les best-sellers mais les livres. Le métier des libraires ne se limite pas à vendre, ils lisent, suggèrent, attisent la curiosité, organisent des rencontres avec des auteurs, des éditeurs, font vivre ces métiers. , souligne Marie-Rose. « Nous avons reçu Florian Torres, des Editions du Typhon, incapable de publier un mauvais livre », sourit Florence.

Dynamisme du secteur, mais…

Plus de 1 200 auteurs, 250 éditeurs, 264 libraires indépendants – c’est-à-dire disposant d’une autonomie dans l’achat de leur assortiment et d’une indépendance capitalistique contrairement aux chaînes – selon les chiffres 2 023 de « Le Livre en Occitanie » : « On peut être relativement enthousiasmé par le dynamisme du secteur », indique Cécile Jodlowski-Perra, directrice de l’agence. Mais elle regarde « les deux côtés de la médaille » et aussi les nuances. Oui, le covid a permis au public de redécouvrir leur libraire comme un « commerce incontournable » local. Mais le travail ne s’improvise pas. Les nouveaux arrivants après la crise ont, pour certains, souffert ou fragilisé ceux qui étaient déjà là. « La librairie reste un sport de combat, résume Marie-Rose. Et un porte-flamme à défendre : contrairement aux téléphones portables, les livres ne s’éteignent jamais.

Cinquième édition du prix MIDI

Lancé par nos confrères de notre hebdomadaire dominical, le prix MiDi récompense un roman dont l’intrigue se déroule en tout ou partie dans la région. Qui succédera à Maylis Adhémar ? Son nom sera connu le 19 mai prochain. En attendant, voici la sélection et donc quelques idées de lectures futures :

  • « Le Chant des pierres » de Bernadette Pécassou (Albin Michel)
  • « Le silence des pères » de Rachid Benzine (Seuil)
  • “Et tu passeras comme des vents fous” de Clara Arnaud (Actes Sud)
  • « Rendez-vous au Point Zéro » de Frédérique Le Teurnier (Récamier)
  • « Les entrailles du mal » d’Olivier Merle (XO Editions)
  • « L’Ombre du temps » de Laurence Haloche (Presses de la Cité)
  • « Croix de Cendres » d’Antoine Sénanque (Grasset)
  • « Le Carnaval sauvage », de Pierre de Cabissole (Grasset)
  • « Le Château des fous », Paoloa Pigani (Liana Lévi)
  • « L’Aragonaise » de Marie-Louise Roubaud (posthume, ETDEE)
  • « Comment j’ai découvert Xavier Dupont de Ligonnès » de Romain Puértolas (Albin Michel)
  • « La vie de ma mère » de Magyd Cherfi (Actes Sud)
  • « L’été indien » de Joël Bacqué (POL).
 
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