polémique à Paris autour de l’affiche d’un livre de Dora Moutot et Marguerite Stern

polémique à Paris autour de l’affiche d’un livre de Dora Moutot et Marguerite Stern
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La mairie de Paris a dénoncé mercredi, par la voix de son premier adjoint, Emmanuel Grégoire, la promotion sur des panneaux publicitaires dans la capitale d’un livre propageant des “discours de haine” envers les personnes transgenres et l’opérateur JCDecaux a indiqué avoir promptement retiré les affiches.

“J’ai eu le malheur de découvrir, dans les rues de Paris, une série de publicités sur des mâts de drapeau faisant la promotion du livre ‘Transmania'”, écrit Emmanuel Grégoire dans une lettre adressée à Jean-Charles Decaux, patron du groupe d’affichage publicitaire éponyme.

Contacté, JCDecaux a indiqué avoir déjà « retiré les affiches » en raison « des commentaires véhiculés sur le visuel, sur lesquels la Ville de Paris nous a également interrogés. »

Le visuel “est également contraire à notre charte d’éthique de la communication externe”, ajoute le groupe, qui présente ses “excuses” aux personnes “que ces affiches ont pu offenser”.

Sur l’affiche en question, le livre, sorti le 11 avril, est présenté comme une « enquête sur les abus de l’identité transgenre » qui « infiltre toutes les sphères de la société ».

Sur le réseau X, Kam Hugh, drag queen qui a participé à la première saison de l’émission Drag Race France, a dénoncé mardi soir une « publicité ouvertement transphobe ». « La transphobie est un crime. La haine des autres n’a pas sa place dans notre ville”, a acquiescé Emmanuel Grégoire sur X, demandant à JCDecaux “de retirer cette publicité”.

Les auteurs dénoncent la « censure »

Dans cet ouvrage, les auteures, Dora Moutot et Marguerite Stern, « connues pour leurs déceptions transphobes », propagent « une nouvelle fois leur discours de haine », affirme l’élue socialiste dans la lettre.

Dans le mouvement féministe, ces militantes se sont fait connaître pour leurs critiques répétées des transitions de genre, ce qui leur a valu plusieurs plaintes.

« L’orientation sexuelle et l’identité de genre ne sont pas une idéologie », rappelle Emmanuel Grégoire, pour qui « la diffusion et la promotion de tels discours vont à l’encontre des valeurs portées par la Ville de Paris ».

“Notre livre n’est pas transphobe, il ne prône en aucun cas la haine des autres et des personnes trans”, a répondu sur X Dora Moutot, pour qui il s’agit d’une “enquête sourcée”, notamment sur “certains acteurs qui poussent les transitions de genre et font un profitez-en ».

Elle a dénoncé « un acte de censure fondé sur des postulats plutôt que sur une analyse de contenu », ainsi qu’un « obscurantisme qui cherche à museler toute pensée critique ».

La maison d’édition Magnus, qui a également évoqué une “censure”, a déploré que JCDecaux ait retiré les affiches, “sans même prévenir ses propres clients” et a indiqué qu’elle “ne s’arrêterait pas là”, dans un communiqué.

 
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