Les mobilisations sociales et écologiques ne sont pas leurs terrains d’observation privilégiés. Mais au lendemain de la manifestation de Sainte-Soline à laquelle ils étaient présents, Etienne Douat, Joanne Le Bars, Mathias Lenzi, Benoît Leroux, Gwendal Roblin et Hélène Stevens, enseignants-chercheurs en sciences sociales à l’université de Poitiers, se sont sentis la nécessité de rétablir la réalité des faits
à contre-courant des discours officiels et du flux des chaînes d’information en continu. « Avoir 20 ans à Sainte-Soline » est né de cette ambition nourrie des témoignages d’une jeunesse plurielle et traumatisée incarnée par Mathis, Alix, Amélie, Anaëlle, Lou, Simon, Morgane, Eliott, Laura, Marcelle et Naïa. A leurs propos s’ajoutent ceux d’un observateur de la Ligue des droits de l’Homme, d’un philosophe, d’un maître de conférences en droit privé ou encore d’un chercheur en sciences de la Terre. Des perspectives croisées qui montrent les visages et les enjeux derrière des images chocs. Essentiel.
Pourquoi Sainte-Soline vous a-t-elle sorti de vos champs habituels de recherche (éducation, ruralité, monde du travail, médias, etc.) ?
Hélène Stevens. « Le point de départ de notre réflexion a été les paroles de nos étudiants qui avaient participé au rassemblement. Lorsque nous les avons retrouvés les jours suivants, ils…
