Trump suggère une livraison de bombes de 2 000 livres

Le président américain Donald Trump a évoqué samedi un plan de « nettoyage » dans la bande de Gaza, affirmant vouloir envoyer les Palestiniens de ce territoire vers l’Egypte et la Jordanie « temporairement » ou « à long terme » pour obtenir la paix.

« Nous parlons d’environ 1,5 million de personnes et nous y faisons simplement le ménage. Vous le savez, au fil des siècles, ce site a connu de nombreux conflits. Et je ne sais pas, quelque chose devrait arriver », a déclaré Donald Trump aux journalistes, comparant le territoire palestinien à un « site de démolition » après 15 mois de guerre avec Israël.

Trump a déclaré qu’il avait discuté de cette question avec le roi Abdallah II de Jordanie et qu’il ferait de même dimanche avec le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.

“C’est littéralement un chantier de démolition”

« J’aimerais que l’Egypte accueille les gens. Et j’aimerais que la Jordanie accueille les gens », a déclaré Donald Trump aux journalistes à bord de l’avion présidentiel Air Force One. Selon lui, le déplacement des habitants de Gaza pourrait être « temporaire ou à long terme ».

« Pour le moment, c’est littéralement un chantier de démolition, presque tout est démoli et des gens y meurent », a-t-il déclaré. “Je préférerais donc m’impliquer auprès de certaines nations arabes et construire des logements dans un autre endroit où ils pourraient peut-être vivre en paix pour une fois”, a-t-il ajouté.

La grande majorité des 2,4 millions d’habitants de Gaza ont été émus, souvent à plusieurs reprises, par la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre 2023. Une trêve, entamée le 19 janvier, tient toujours et a donné lieu à deux échanges de prisonniers palestiniens contre des orages israéliens.

Donald Trump avait exercé une pression intense sur les deux camps pour qu’un accord soit conclu avant son investiture le 20 janvier.

Un « grand nombre de choses » commandées par Israël désormais livrées

Le président Donald Trump a également déclaré samedi qu’un “grand nombre de choses” commandées par Israël aux Etats-Unis étaient désormais livrées, en réponse à des informations de presse selon lesquelles son administration avait libéré une livraison de bombes de 2 000 livres (907 kg).

« Un grand nombre de choses qui avaient été commandées et payées par Israël, mais qui n’avaient pas été envoyées par Biden, sont désormais en route ! » a écrit Donald Trump sur sa plateforme sociale.

L’administration de l’ancien président démocrate Joe Biden avait suspendu l’année dernière les livraisons à Israël de 1 800 bombes de 2 000 livres, tandis que l’armée israélienne envisageait une offensive à grande échelle sur Rafah, au sud de la bande de Gaza, où transitaient 1,4 million de Palestiniens. les bombardements et les combats avaient trouvé refuge.

Une « grande tragédie humaine »

Joe Biden avait prévenu que l’utilisation de ce type de bombe dans de telles zones provoquerait une « grande tragédie humaine ».

Quelques jours avant le départ de Joe Biden de la Maison Blanche, Israël et le Hamas ont conclu une trêve visant à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Le cessez-le-feu tient toujours et Israël et le Hamas ont échangé un deuxième groupe d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens au cours du week-end. Le message de Donald Trump ne précise pas les armes qui ont été débloquées.

Bombes au grand pouvoir destructeur

Dans un article publié sur Axios, le journaliste israélien spécialisé en sécurité nationale Barak Ravid écrit que Donald Trump avait ordonné au ministère de la Défense de lever les bombes de 2000 livres.

Ce type de grosse bombe larguée par avion, à la fois précise et dotée d’un grand pouvoir destructeur, est généralement utilisée pour causer d’importants dégâts à des cibles telles que des installations militaires, des centres de commandement et des infrastructures.

Lors de son premier mandat présidentiel, Donald Trump s’est souvent vanté qu’Israël « n’avait jamais eu de meilleurs amis à la Maison Blanche », un sentiment souvent repris par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

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AFP

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