Sur France Culture, Bénédicte de Montlaur, présidente-directrice générale du World Monuments Fund, explique pourquoi la Lune doit être sécurisée. “Il s’avère que sur la Lune, il y a 90 sites qui peuvent être considérés comme historiques. Ce sont les sites d’atterrissage du premier vaisseau spatial à arriver sur la Lune. On pense évidemment notamment aux sites d’alunissage d’Apollo 11, avec les premières empreintes de Neil Armstrong et Buzz Aldrin.
Mais il n’y a pas que les marques d’alunissage qui doivent être sauvegardées : des objets de valeur peuvent également être trouvés sur la Lune. “Nous avons un rameau d’olivier doré, nous avons un disque sur lequel étaient inscrits des messages de paix et d’espoir de la part de plus de 70 chefs d’État et de gouvernements internationaux. Vous avez donc en fait beaucoup d’objets et de vestiges historiques sur la Lune.»
La Lune essentielle à la vie sur Terre
Pour la planète entière, la Lune a toujours fait partie du paysage commun, c’est aussi cela qu’il faut réguler. “La Lune fait partie de ce que nous appelons les paysages culturels ou joue un rôle si important dans tant de cultures, dans tant d’imaginaires humains sur toute la planète que nous trouvons qu’évidemment, il est très important de la préserver dans son ensemble et donc de organiser“, reveals Bénédicte de Montlaur.
Pour autant, l’augmentation du passage humain sur l’étoile lunaire ne devrait pas nuire à cette dernière. L’ONG World Monuments Fund ne souhaite pas empêcher l’Homme de retourner sur la Lune mais plutôt soutenir et encadrer ces passages. “Il ne s’agit pas du tout de s’y opposer, mais il s’agit de le soutenir. Nous pensons que le moment est venu de disposer d’un cadre international pour la protection des objets historiques qui témoignent de l’un des plus grands progrès de l’humanité. Si vous le souhaitez, notre organisation s’occupe de la préservation des premiers pas humains que l’on peut trouver dans les sites archéologiques en Afrique ainsi que des premiers pas humains sur la Lune. Et donc ce que nous préconisons, c’est la mise en place de ce cadre juridique international de protection car la Lune n’appartient à personne.»