Keystone-SDA
Le groupe armé M23 soutenu par le Rwanda et l’armée congolaise ont accru leur recours aux « armes explosives dans les zones peuplées » dans l’est de la République démocratique du Congo au premier semestre 2024, selon une enquête d’Amnesty International publiée lundi.
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20 janvier 2025 – 05:14
(Keystone-ATS) Le M23 (« Mouvement du 23 mars »), soutenu par le Rwanda et 3 000 à 4 000 soldats rwandais déployés à ses côtés, s’est emparé, depuis sa résurgence fin 2021, de vastes pans de territoire de l’Est de la RDC, riches en ressources naturelles et déchirés. depuis 30 ans par des conflits.
L’armée congolaise, qui se dit « déterminée » à reprendre les territoires perdus, mène depuis plusieurs jours des contre-offensives et est soutenue par « wazalendo », nom signifiant « patriotes » en swahili et désignant une nébuleuse de milices locales. pro-Kinshasa.
-Entre janvier et juillet 2024, « des armes explosives de faible précision et à large rayon d’impact ont été utilisées plus de 150 fois dans des zones densément peuplées (…), causant plus de 100 morts » et des centaines de civils blessés, écrit Amnesty international.
La Cour pénale internationale (CPI), qui a annoncé l’an dernier relancer ses enquêtes sur la situation dans l’est de la RDC, « doit envisager d’enquêter sur ces attaques comme crimes de guerre », en vue de traduire en justice les auteurs, quels qu’ils soient. , ajoute l’ONG.
Ces dernières semaines, les affrontements se sont intensifiés, atteignant la province voisine du Sud-Kivu où le M23 a pris samedi soir le contrôle de la ville minière de Lumbishi, dans le territoire de Kalehe.
Amnesty International affirme que les autorités congolaises et les dirigeants du M23 n’ont pas répondu aux conclusions préliminaires de son enquête, partagées en décembre dernier.
