Mélenchon dénonce la « machine à tromper » que représente Hollande

Mélenchon dénonce la « machine à tromper » que représente Hollande
Mélenchon dénonce la « machine à tromper » que représente Hollande

Pour Jean-Luc Mélenchon, François Hollande, de nouveau député de Corrèze, souhaite se présenter à l’élection présidentielle de 2027.

AFP

Si les socialistes ont « la clé » jusqu’à la prochaine élection présidentielle, comme l’estime François Hollande, les Insoumis ne veulent pas leur laisser carte blanche. Jean-Luc Mélenchon a ainsi dénoncé dimanche la « machine à tromperie » que représente, pour lui, l’ancien président.

Le PS, qui a choisi jeudi de ne pas censurer le gouvernement, contrairement au reste de la gauche, constitue désormais “le pôle central de l’Assemblée” et a “la clé jusqu’en 2027”, s’est félicité l’ancien chef de l’Etat, grand partisan du parti. rupture avec LFI, dans un entretien à « La Tribune Dimanche ».

Un vœu pieux, a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur RTL/Public Sénat. A ses yeux, François Hollande, désormais député de la Corrèze, souhaite se présenter en 2027 et dit donc « ce qu’il aimerait » qu’il se passe. La tribune insoumise ne mâche pas ses mots contre son rival socialiste, l’accusant d’être une « machine à tromperie » qui a mené une négociation avec François Bayrou sur la non-censure, en parallèle de celle menée par le patron du PS, Olivier Faure.

La gauche radicale réclame le départ d’Emmanuel Macron et espère accroître la censure des Premiers ministres qu’il nomme, après celle de Michel Barnier en décembre.

Mais Olivier Faure a décidé d’entamer des négociations avec François Bayrou au cours desquelles ce dernier a accepté de rouvrir une discussion sur la très critiquée réforme des retraites de 2023 et de revenir sur des mesures comme le déremboursement des médicaments ou la suppression de 4 000 postes d’enseignants.

Le PS a été “acheté” et “a sauvé la tête de François Bayrou”, a dénoncé, à l’autre bout de l’échiquier politique, le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, dont le parti n’a pourtant pas voté la censure cette semaine. “Tout cela participe d’une seule et même chose, la constitution d’un bloc central dans lequel les socialistes finiront par trouver leur place”, a-t-il ajouté sur LCI.

Conséquence directe au sein du Nouveau Front populaire : le parti de la rose n’est « plus un partenaire », mais un simple « allié de circonstance », selon Jean-Luc Mélenchon.

Dernière chance avec le budget ?

Clémence Guetté, vice-présidente LFI de l’Assemblée nationale, a semblé donner une dernière chance aux socialistes en rappelant « l’échéance » que représente le vote du budget en février.

« Nous déposerons dans 15 jours une motion de censure sur le budget. On verra ce qui se passera (…) S’ils ne votent pas, nous en tirerons toutes les conséquences”, a-t-elle prévenu sur 3.

Parmi les possibles mesures de représailles, les Rebelles envisagent de présenter des candidats aux prochaines élections législatives contre les députés socialistes sortants qui n’ont pas voté pour la chute du gouvernement.

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“Ce n’est pas une menace, c’est une question de fidélité à nos électeurs”, a assuré Clémence Guetté.

Et tant pis si cela fait courir le risque à LFI de se retrouver isolée du reste de la gauche.

“Nous n’avons pas peur de la solitude, nous avons déjà été seuls contre tout le monde”, a rappelé Jean-Luc Mélenchon.

“Pas l’avenir du PS”

Au PS également, la sortie de François Hollande a fait grincer des dents, notamment parmi les partisans d’Olivier Faure.

“La non-censure n’est pas une évidence et l’union de la gauche reste notre boussole pour 2027”, a tonné le député Laurent Baumel, ancien “insoumis” de l’ère Hollande.

“François Hollande ne représente pas l’avenir du PS”, a ajouté Iñaki Echaniz, l’un des huit députés socialistes sur 66 à avoir voté la censure cette semaine.

“Ce n’est pas François Hollande qui dicte la stratégie du Parti socialiste”, a déclaré la porte-parole du parti et eurodéputée Chloé Ridel.

De son côté, Raphaël Glucksmann, qui partage avec l’ancien chef de l’Etat une volonté d’affirmer la social-démocratie, a appelé la gauche « pro-européenne » à « assumer le rapport de force » avec Jean-Luc Mélenchon.

“N’ayez pas peur, il ne peut pas nous détruire”, a-t-il déclaré sur France Inter.

(AFP)

 
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