En Bolivie, un juge ordonne l’arrestation de l’ancien président Evo Morales dans une affaire mineure de trafic

Selon le parquet, l’ancien chef de l’Etat aurait eu une relation avec une mineure en 2015. Une petite fille serait née un an plus tard, avec l’accord des parents en échange d’avantages.

Publié le 18/01/2025 14:27

Mis à jour le 18/01/2025 14:49

Temps de lecture : 1min

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L'ancien président bolivien Evo Morales dans le village de LaucaÑ, dans le département de Cochabamba (Bolivie), le 3 novembre 2024. (FERNANDO CARTAGENA / AFP)
L’ancien président bolivien Evo Morales dans le village de LaucaÑ, dans le département de Cochabamba (Bolivie), le 3 novembre 2024. (FERNANDO CARTAGÈNE / AFP)

Un juge bolivien a ordonné, vendredi 17 janvier, l’arrestation de l’ancien président Evo Morales (2006-2019) après sa deuxième absence à une audience. « Un mandat d’arrêt est ordonné contre l’accusé »a déclaré Nelson Rocabado, lors de l’audience retransmise par la chaîne nationale Bolivia . Cette audience était destinée à examiner une demande du parquet visant le placement en détention provisoire pour six mois. Le juge a également ordonné le gel de ses biens et lui a interdit de quitter le pays.

Premier chef d’État bolivien d’origine indigène, Evo Morales est accusé de « trafic » de mineure en raison d’un prétendu arrangement conclu avec ses parents. Selon l’accusation, il a eu une relation avec une mineure en 2015, dont est née une fille un an plus tard, avec le consentement des parents en échange d’avantages.

L’ancien président s’en est pris à « une justice partielle et soumise » au gouvernement de son ancien allié Luis Arce. « Mes accusateurs ne demandent pas justice, ils veulent me proscrire et m’éliminer avant la prochaine élection présidentielle en Bolivie »a-t-il déclaré après la décision du juge. Depuis plusieurs mois, Evo Morales se considère comme une victime de « guerre juridique » orchestré par l’actuel exécutif bolivien. Il souhaite revenir au pouvoir malgré un arrêt de la Cour constitutionnelle qui a confirmé en novembre l’interdiction faite à un président d’exercer plus de deux mandats.

 
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