Argent et bonheur | Comment préparer vos finances à l’ère Trump

Argent et bonheur | Comment préparer vos finances à l’ère Trump
Argent et bonheur | Comment préparer vos finances à l’ère Trump

Dans quelques nuits, Donald Trump emménagera à la Maison Blanche.

Que nous réserve sa présidence ? J’ai souvent l’impression que lui-même ne le sait pas vraiment.

J’essaie de ne pas toujours prêter attention à ce que dit Trump. Mais mardi dernier, il a promis de mener une « guerre économique » contre le Canada, avec des tarifs douaniers de 25 % sur les produits d’ici.

Les économistes estiment que ces tarifs pourraient avoir un impact deux fois plus fort que la crise de la COVID-19 sur l’économie canadienne. Le taux de chômage augmenterait fortement. La Banque du Canada pourrait baisser davantage ses taux.

D’un autre côté, si Ottawa devait adopter des tarifs de rétorsion, cela pourrait provoquer de l’inflation et les taux pourraient augmenter fortement.

Est-ce que cela va arriver ? Trump semble y être favorable. On ne sait jamais.

Que vous ayez une hypothèque, des prêts, des investissements financiers – ou, disons, un emploi – ce genre de discours de la part de l’homme le plus puissant du monde peut vous rendre nerveux.

Voici donc quelques pistes pour vous préparer à l’ère Trump.

Remboursez vos dettes

Nous entrons peut-être dans une ère où s’endetter lourdement n’est pas une bonne idée. Essayez de réduire votre dette ou évitez de vous endetter davantage pour un projet non essentiel. Donnez la priorité aux dettes les plus coûteuses en intérêts, comme les dettes de carte de crédit. Et je ne parle pas d’un petit 100 $ remboursé de temps en temps : je parle d’une démolition. Genre : pas de restaurant, de cinéma ou d’après-midi au DIX30 tant que la carte de crédit ou la marge de crédit n’indique pas zéro. Et rappelez-vous ma règle d’or : nous ne devrions jamais dépenser l’argent de la banque pour nos besoins de transport.

Avoir un fonds d’urgence

Imaginez que votre paie ne soit plus déposée sur votre compte demain matin. Combien de temps pourriez-vous vivre dans vos réserves ? Si vous ne pouvez pas tenir au moins trois mois, c’est le moment de constituer un fonds d’urgence. Certaines personnes placent leur fonds d’urgence à la banque sur un compte à intérêt élevé, mais ces comptes ne sont pas très généreux aux taux actuels. Une option consiste à placer l’argent dans un fonds négocié en bourse (ETF) qui investit dans des comptes d’épargne à intérêt élevé, tels que les fonds CASH ou HSAV. Un CELI peut également servir de fonds d’urgence, car vous pouvez liquider vos placements rapidement, sans payer d’impôt, et cotiser à nouveau les sommes l’année suivante.

Utiliser les abris fiscaux

En parlant de CELI : quand Ottawa nous offre des abris fiscaux, c’est une bonne idée d’en profiter. Depuis l’introduction du CELI en 2009, le plafond de cotisation cumulatif a atteint 102 000 $, ce qui signifie qu’un couple âgé d’au moins 18 ans en 2009 peut cotiser jusqu’à 204 000 $ au total dans son CELI. Les cotisations au CELI ne génèrent pas de déduction fiscale, mais peuvent croître indéfiniment à l’abri de l’impôt, et les déboursés ne réduisent pas l’aide à la vieillesse de Québec et d’Ottawa. Bref, le CELI est un paradis fiscal légal.

De plus, le REER vous permet de cotiser 18 % de vos revenus de l’année précédente, jusqu’à concurrence de 32 490 $. Et les cotisations génèrent des déductions fiscales.

Enfin, les parents devraient ouvrir un régime enregistré d’épargne-études (REEE) dès la naissance d’un enfant. Pour obtenir une aide complète de Québec et d’Ottawa, vous devez cotiser 2 500 $ par année par enfant, ce qui équivaut à environ 200 $ par mois. Certains parents arrêtent de cotiser au bout de quelques années sous prétexte que les sommes accumulées sont trop importantes par rapport aux coûts potentiels des études. C’est une erreur : les sommes versées reviennent à 100 % aux parents dès leur décaissement. Ce sont les subventions et la croissance qui sont mises entre les mains de l’enfant. Ce ne sont pas vos dollars qui financent les études, mais plutôt ceux générés par vos investissements, ainsi que l’argent du Québec et d’Ottawa.

Diversifiez votre portefeuille

Une étude publiée en 2022 dans le Journal des Finances a constaté qu’après la victoire de Trump en 2016, les investisseurs républicains ont augmenté la part en actions de leurs investissements, tandis que les électeurs démocrates avaient tendance à vendre des actions pour acheter des obligations. Bref, les investisseurs étaient optimistes ou pessimistes selon leurs préférences politiques. Mon conseil ? Ne mélangez jamais investissement et politique. La meilleure approche est d’avoir un portefeuille diversifié composé de milliers d’entreprises situées au Canada, aux États-Unis, dans les pays développés et émergents. Nous pouvons ainsi nous assurer de connaître une croissance à long terme, où qu’elle soit dans le monde.

Lire l’étude Journal des Finances

Ignore ce que tu ne peux pas contrôler

Les groupes des Alcooliques anonymes récitent cette prière au début de chaque réunion : « Dieu, donne-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer les choses que je peux et la sagesse de connaître la différence. » Si je pouvais former un groupe d’investisseurs anonymes, j’adopterais la même prière.

Évitez les décisions basées sur la peur

Qu’est-ce que je prévois de faire de mes investissements au cours de la prochaine année ? Rien. J’achète quand j’ai de l’argent à investir. Je vends des placements si j’ai besoin de liquidités. Et c’est tout. Crise ou pas, tout ce que je sais, c’est que l’économie est comme la météo : tout ce que nous pouvons faire, c’est éviter d’être surpris par chaîne quand il fait -20°C. Le reste avance. Un jour à la fois.

 
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