Jeanne Le Borgne
03/01/2025 à 15h00
Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2025, un homme ayant prêté allégeance à l’État islamique a fauché une cinquantaine de personnes sur Bourbon Street, au cœur du quartier français de la Nouvelle-Orléans, blessant 35 personnes et en tuant 15 autres. . Un survivant a décrit une scène « surréaliste ».
Un témoignage émouvant. Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2025, Jeremi Sensky regagne son hôtel de la Nouvelle-Orléans après avoir passé le réveillon du Nouvel An chez des amis. Mais alors qu’il se trouvait sur Bourbon Street, au cœur du quartier français, l’homme qui utilise un fauteuil roulant en raison d’une paralysie du bas du corps a entendu un « bruit énorme ». La dernière chose dont il se souvient, c’est d’être tombé face contre terre et d’avoir vu son fauteuil roulant écrasé à quelques mètres de là, comme il l’a dit à NBC News.
Jeremi Sensky fait partie des 35 survivants de l’attaque à la voiture qui a fait 15 morts ce soir-là, et il a expliqué à nos confrères qu’il pensait avoir été « heurté » par le pick-up de Shamsud. Din Jabbar, un ancien militaire reconverti dans l’État islamique (EI). “Tout s’est passé très vite”, assure-t-il, indiquant avoir simplement eu le temps d’entendre “des cris et des coups de feu” avant de tomber. Une fois au sol, l’homme a appelé les secours, mais « personne n’a voulu venir », déplore-t-il. «Je me suis retourné et j’ai vu des gens prendre des photos depuis le balcon. J’ai crié à l’aide, mais les gens ne faisaient que me regarder. »
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« Chanceux d’être en vie »
Un policier nommé Patrick est finalement venu expliquer à Jérémi Sensky que de nombreuses personnes étaient mortes et qu’il avait « de la chance d’être en vie ». Ne réalisant pas que l’homme était handicapé, le policier n’a pas proposé d’aide à la victime, qui a attendu longtemps avant d’être secourue. « C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que c’était une scène horrible », se souvient-il. Transporté à l’hôpital avec une jambe cassée en « un million de morceaux », il a été opéré avec succès, mais peine désormais à comprendre ce qui s’est passé, qualifiant l’attaque de « surréaliste ». «J’aime tout le monde. Tout le monde», a-t-il insisté auprès de nos confrères. «Je ne peux pas croire que cela puisse arriver. »
