Prix Nobel de physique 2024, le Britannique Geoffrey Hinton n’exclut pas la possibilité que l’intelligence artificielle (IA) puisse détruire le monde en moins de trois décennies. Ce spécialiste, considéré comme l’un des pères de l’intelligence artificielle, précise néanmoins que cela aurait entre 10 et 20 % de risque de se produire.
La peur d’une IA incontrôlable
Le débat autour danger potentiel que l’IA représente pour les humains n’est pas nouveau, mais continue de faire l’actualité. Il faut dire que par le passé, certaines inventions ont déjà livré des contenus assez inquiétants, notamment l’initiative ChaosGPT en 2023. Et si l’IA pouvait réellement détruire l’humanité ? Selon le Britannique Geoffrey Hinton, cela aurait entre 10 et 20 % de chances que cela se produise d’ici 2050.Il faut savoir que cet homme récemment interviewé par BBC Radio 4 est considéré comme l’un des pionniers dans le domaine de l’intelligence artificielle. Rappelons au passage que cet informaticien et chercheur spécialisé dans ce domaine a remporté le prix Turing en 2018 ainsi que le prix Nobel de physique en 2024.
Geoffrey Hinton réaffirme donc sa position sur le sujet. En effet, il avait déjà partagé des commentaires similaires sur le réseau social X en 2023 où il affirmait que l’IA avait une chance sur dix de détruire l’humanité en moins de trente ans en l’absence de réglementation ou en cas de mauvaise gestion. Si le spécialiste estime que l’intelligence artificielle est capable de conduire l’humanité à l’extinction, l’espoir est toujours présent. Geoffrey Hinton souligne ainsi une nouvelle fois la nécessité d’établir des règles pour garantir que cette technologie n’échappera pas au contrôle humain.
Un sommet sur l’IA très attendu à Paris
« Face à un enfant de trois ans, on a le contrôle. Mais avec l’IA, nous sommes l’enfant de trois ans. »se souvient le chercheur. Geoffrey Hinton craint que certaines grandes entreprises motivées par le profit développer une IA hors de contrôle. La seule solution serait donc d’obliger ces entreprises, par des mesures gouvernementales, à poursuivre les recherches afin d’atteindre un niveau de sécurité satisfaisant. Il faut dire que pour l’instant, il n’existe aucune réglementation nationale ou internationale pour contraindre les acteurs du domaine, hormis le Acte européen sur l’IA en vigueur depuis mars 2024.
Evidemment, Geoffrey Hinton n’est pas le seul à craindre un avenir contrôlé par l’IA. Yoshua Bengio, un autre pionnier dans ce domaine, avait déjà déclaré que l’IA était l’invention la plus dangereuse de l’histoire de l’humanité. Enfin, les deux chercheurs devraient cependant se féliciter de la tenue du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle à Paris les 10 et 11 février 2025. Cet événement réunira de nombreux chefs d’État et sera une bonne occasion de mettre en œuvre des réglementations à l’échelle mondiale à propos de cette technologie.
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