Le Pérou a déclaré mercredi soir une province touristique côtière du nord du pays en état d’« urgence environnementale », après une marée noire provoquée par la société nationale Petroperu le week-end dernier.
La mesure, en vigueur pendant 90 jours, devrait permettre aux autorités de « réaliser des travaux de restauration et d’assainissement » dans la zone de la province de Talara contaminée par cette marée noire, selon le ministère de l’Environnement cité par l’agence de presse étatique Andina.
Selon Petroperu, les travaux de nettoyage sur la demi-douzaine de plages touchées dans le district de Lobitos « sont pratiquement terminés ». Des mesures visant à atténuer l’impact sur la faune et le commerce dans cette zone dont la population vit de la pêche et du tourisme doivent encore être mises en place.
La nappe de pétrole a été détectée vendredi sur la plage de Las Capullanas, alors qu’elle chargeait du pétrole brut sur le navire. Polyaïgos allait commencer, a indiqué samedi l’entreprise dans un communiqué, sans préciser la cause de l’incident. Cette plage est située à 10 kilomètres de la raffinerie Talara, exploitée par Petroperu.
Le parquet péruvien a ouvert dimanche une enquête contre l’entreprise pour pollution présumée de l’environnement. “Des oiseaux et de la faune marine gravement touchés par la pollution de l’eau” ont été découverts, précise le communiqué.
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Cette fuite de carburant reste toutefois mineure par rapport à la marée noire de janvier 2022, après le déversement de milliers de barils de pétrole d’une raffinerie de la société espagnole Repsol qui a touché 71 sites dont des plages, des îles et des espaces naturels protégés au nord de Lima.
