La nouvelle est tombée la semaine dernière : la Suisse rejoindra à nouveau Horizon Europe, le plus grand programme mondial de recherche et d’innovation, à partir de 2025. Ce retour s’inscrit dans le cadre d’un accord transitoire avec l’Union européenne, dans l’attente de la ratification d’accords bilatéraux 3, qui doivent être validé par le vote populaire.
Horizon Europe, avec ses investissements colossaux, permet aux pays participants de collaborer sur des thèmes cruciaux tels que la santé, le climat et l’innovation technologique. La réintégration de la Suisse représente une excellente opportunité pour les chercheurs, les universités et même les étudiants suisses. Ce retour ouvre également la porte à Erasmus+, le programme européen de mobilité académique.
Astrid Epiney, ancienne rectrice de l’Université de Fribourg, souligne l’importance de cette décision. « Cette mesure permet de participer à des projets d’envergure internationale, et de développer du réseautage. Cet aspect est très important dans la recherche.
Une collaboration internationale renforcée permettra aux universités suisses de s’impliquer davantage dans la recherche de pointe, tout en favorisant les échanges entre étudiants européens.
Problèmes institutionnels
Toutefois, cette réintégration reste provisoire. La Suisse devra attendre la validation d’accords bilatéraux 3 pour une intégration durable. Ces accords, d’une importance capitale pour les relations entre la Suisse et l’Union européenne, comportent des ajustements institutionnels visant à aligner la Suisse sur les règles du marché intérieur de l’UE.
« Si nous participons au marché intérieur d’un autre, la compensation, en quelque sorte, c’est que nous reprenons les règles de ce marché intérieur », rappelle Astrid Epiney.
La participation de la Suisse à Horizon Europe aura un coût: près d’un milliard de francs par an. Les experts estiment que cet investissement sera largement compensé par les bénéfices des projets financés.
RadioFr. – Rédaction / Adaptation web : Alexia Nichele
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