AA / Tunis
Emmanuel Macron a quitté Mayotte ce vendredi à midi, après deux jours de visite de l’archipel dévasté par le cyclone Chido, rapportent les médias français.
Le président français, qui juste avant son départ présidait une cellule de crise par visioconférence avec ses ministres à Paris, dont le Premier ministre François Bayrou, s’est envolé pour Djibouti où il doit partager le repas de Noël avec les troupes françaises stationnées sur place, précise franceinfo.
Emmanuel Macron est arrivé jeudi matin à Mayotte, cinq jours après le passage meurtrier et dévastateur du cyclone Chido, pour constater l’ampleur du désastre et apporter son soutien aux secours et aux Mahorais, qui tentent malgré tout de reprendre leur vie, rappelle RMC.
Le cyclone Chido, le plus intense qu’ait connu Mayotte depuis 90 ans avec des vents de plus de 220 km/h, a ravagé le territoire de l’océan Indien le week-end dernier, faisant au moins 31 morts et 1.373 blessés, selon un bilan provisoire.
Emmanuel Macron a déclaré jeudi à Mayotte vouloir « mettre fin » aux bidonvilles et « supprimer les habitats à la fois indignes et dangereux » dans lesquels vivent souvent les étrangers en situation irrégulière, rapporte RMC.
“A terme, nous souhaitons qu’il n’y ait plus de ces bidonvilles”, a déclaré le chef de l’Etat à la presse, estimant que la “loi spéciale” qu’il a promise pour faciliter la reconstruction devrait favoriser leur suppression. .
Emmanuel Macron a également affirmé qu’il fallait augmenter le nombre d’expulsions d’étrangers clandestins des départements d’outre-mer vers la frontière, pour passer de 25 000 à 35 000 à 40 000 par an.
“Si nous voulons être efficaces, il faut y mettre les moyens”, a déclaré le chef de l’Etat lors d’un échange avec des élus de l’archipel français de l’océan Indien, soumis à une immigration importante en provenance des Comores voisines, indique le même médias.
Le président a également annoncé le X qu’un deuil national serait décrété le 23 décembre. Un moment de recueillement aura lieu à 11 heures et les drapeaux seront en berne.
Mais la visite de Macron dans l’archipel a surtout été marquée par la colère et le mécontentement des populations qui n’ont pas hésité à le manifester en huant le chef de l’Etat et en l’appelant à la démission.
Ce à quoi le président français a répondu en ces termes : « Vous avez vécu quelque chose de terrible, tout le monde se bat quelle que soit la couleur de sa peau, ne vous opposez pas aux gens parce que si vous vous opposez aux gens, nous sommes foutus, parce que vous êtes heureux d’être en France. Parce que si ce n’était pas la France, vous auriez 10 000 fois plus de problèmes, donc on ne peut pas vouloir être un département français et dire que ça ne marche pas avec la France.
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