Les atrocités subies par Gisèle Pelicot dans cette localité au pied du Mont Ventoux ont changé bien des choses pour ses habitants. Pour le pire et parfois pour le meilleur
Publié le 14 décembre 2024 à 08h00. / Modifié le 14 décembre 2024 à 21h03
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« Quand je rencontre des gens loin d’ici, je leur dis désormais que je viens de Provence. Je ne parle plus de Mazan. Ce n’est pas que j’ai honte de ma ville, bien au contraire, mais je n’en peux plus qu’on ne parle que de moi à propos de cette affaire.» La plupart des Mazanais rencontrés fin novembre partageaient ce réflexe que nous décrit Jean-François Clapaud, conseiller municipal d’opposition. D’autres, minoritaires, ont affirmé dire, encore plus volontiers qu’avant, qu’ils vivaient dans cette petite commune du Vaucluse « pour ouvrir la conversation ».
Les atrocités subies à Mazan par Gisèle Pelicot, droguée par son mari qui l’a violée et invité des dizaines d’autres hommes de la région à faire de même, sont à l’origine d’un procès hors norme qui restera l’un des moments forts de l’année en France. L’impact global des débats provoqués par la banalité des profils des accusés, et les enseignements à en tirer sur la diffusion généralisée d’une masculinité toxique dans la société, ont conduit à l’accréditation de 138 médias, dont 57 étrangers.
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