Cela porte le chiffre et les interrogatoires à un total de 89 Belges entre la Syrie et l’Irak, dans des régions autrefois sous contrôle de l’EI entre l’été 2014 et le printemps 2019.
26 Belges ont une localisation connue : 3 hommes sont détenus dans une prison en Irak, 13 hommes dans des prisons en Syrie, 9 femmes dans des camps de réfugiés syriens et un mineur est également détenu dans un camp.
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Les 63 autres Belges
Le sort des 63 autres Belges reste incertain. Certains de ces individus pourraient se trouver dans la province d’Idleb, aujourd’hui sous le contrôle de Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Ce groupe, issu de l’ancien Front al-Nosra et classé organisation terroriste par l’ONU et l’Union européenne, a consolidé son pouvoir en Syrie après la fin du règne de Bachar al-Assad. Les camps kurdes, où sont détenus plusieurs femmes belges et leurs enfants, sont également sous pression. Les forces kurdes, déjà débordées, doivent gérer une situation humanitaire catastrophique tout en surveillant ces individus. Les récents bouleversements politiques en Syrie pourraient compliquer encore davantage la gestion de ces camps, exposant ces détenus à de nouvelles influences, dont celle de HTS.
La Belgique, qui rapatrie des femmes et des enfants depuis 2021, reste prudente quant au retour des hommes, jugés plus dangereux. Mais avec des combattants toujours introuvables et un contexte en rapide évolution, la situation des Belges en Syrie reflète une question sécuritaire et humanitaire complexe, sans aucune certitude actuelle.