(Ottawa) L’un des conseillers les plus influents de Donald Trump, le milliardaire Elon Musk, a lancé une charge à fond contre le premier ministre Justin Trudeau, le traitant de « connard insupportable » sur son réseau social X.
“C’est un connard tellement insupportable.” Il ne restera pas longtemps au pouvoir», a écrit mercredi le multimilliardaire, en réaction à une déclaration de la veille de Justin Trudeau sur le recul des droits des femmes.
Dans un discours prononcé mardi soir devant les membres de la Fondation Equal Voice, M. Trudeau a affirmé que les droits des femmes sont mis à mal dans plusieurs pays, mentionnant au passage la défaite de la démocrate Kamala Harris à l’élection présidentielle aux États-Unis. -Les Etats-Unis gagnés par Donald Trump le 5 novembre.
« Cela ne devrait pas être comme ça. Ce n’était pas censé se passer comme ça. Nous étions censés être sur une marche régulière, bien que parfois difficile, vers le progrès », a déclaré M. Trudeau, ajoutant qu’il est un fier féministe et qu’il sera toujours un allié.
« Et pourtant, il y a quelques semaines à peine, les États-Unis ont voté une deuxième fois pour ne pas élire leur première femme présidente. Partout, les droits et les progrès des femmes sont attaqués. Ouvertement et subtilement », a-t-il également déclaré.
Ces propos ont évidemment suscité l’ire d’Elon Musk au moment même où le président élu Donald Trump menace d’imposer des droits de douane de 25 % sur les produits canadiens et mexicains dès le premier jour de son retour au pouvoir, le 20 janvier, si le Canada et le Mexique n’arrête pas ce qu’il appelle le flux de drogue et d’immigrants à travers leurs frontières.
La sortie virulente d’Elon Musk a été publiée alors que le premier ministre Justin Trudeau se préparait à rencontrer ses homologues provinciaux pour discuter des mesures qu’Ottawa entend prendre pour sécuriser la frontière canado-américaine.
Plus tôt dans la journée, le premier ministre du Québec, François Legault, a affirmé qu’il était « urgent » que le gouvernement fédéral présente son plan pour renforcer la sécurité à la frontière canado-américaine afin d’éviter l’imposition de tarifs qui pourraient être dévastateurs pour l’économie canadienne.
-«Je lui répéterai qu’il est urgent qu’il dépose un plan pour sécuriser les frontières, pour éviter d’avoir des tarifs douaniers», a soutenu le premier ministre québécois à son arrivée à la réunion du Conseil des ministres.
« Ce plan doit être quantifié : combien d’argent il injecte, combien de personnes il ajoute. C’est urgent si nous ne voulons pas de droits de douane », a-t-il soutenu.
M. Legault a également rappelé qu’il avait eu l’occasion de discuter avec M. Trump le week-end dernier, en marge de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris. A l’issue de cette rencontre, qui a duré une dizaine de minutes, il s’est dit “plus convaincu que jamais” de l’urgence de soumettre un projet concernant la frontière.
À Ottawa, le ministre de l’Approvisionnement et lieutenant politique libéral pour le Québec, Jean-Yves Duclos, a soutenu que « le plan est prêt » et que M. Trudeau le présentera aux premiers ministres des provinces et territoires lors de la réunion de mercredi.
Il n’a toutefois pas confirmé que ce plan sera chiffré, comme le demandait M. Legault.
La rencontre de mercredi entre M. Trudeau et ses homologues sera la deuxième depuis que M. Trump a remporté l’élection présidentielle de novembre chez nos voisins du sud, et la première depuis que M. Trudeau et certains membres de son équipe ont été invités à dîner à Mar-a-Lago. , Floride, avec M. Trump il y a presque deux semaines.
Depuis cet événement, les propos de M. Trump – qui aurait suggéré que le Canada devienne le 51e L’état des États-Unis suscite de nombreuses réactions.
Le président élu en a ajouté une couche mardi, en qualifiant M. Trudeau de gouverneur du « grand État du Canada » dans une publication sur son réseau social Truth.
Avec La Presse Canadienne