« Mon Dieu, tu ne croiras pas où je suis. Nous rentrons à la maison ! En Syrie, après la chute de Bachar el-Assad, une anarchie mi-festive mi-inquiète

Publié le 9 décembre 2024 à 18h28 / Modifié le 9 décembre 2024 à 19h41

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« Ils sont partis, ils sont partis ! » Dans le taxi, Adnane, la quarantaine, assis sur le siège passager avant, s’exclame frénétiquement à chaque checkpoint déserté par l’armée syrienne sur la route qui sépare la frontière libanaise de Damas, la capitale syrienne. « Ici, c’était l’armée ; là, le renseignement de l’armée…», raconte-t-il, montrant les bâtiments occupés il y a à peine 24 heures par les pléthoriques et redoutés services de sécurité de la dictature de Bachar el-Assad, tombée dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 décembre. multipliant les appels vidéo et filmant autour de lui : « Mon Dieu, tu ne croiras pas où je suis. Nous rentrons à la maison ! Nous rentrons à la maison ! L’entrée en Syrie donne lieu à un concert de klaxons.

Auparavant, le poste frontière de Masnaa, plus au sud et du côté libanais, était plus une foire que l’habituelle austérité sécuritaire qui sied au lieu. Le bruit des armes automatiques et des feux d’artifice résonne dans les montagnes de la vallée de la Bekaa. Les véhicules arrivent en file indienne, fenêtres ouvertes, familles assises sur le bord des portes, drapeaux de la révolution syrienne à la main. La norme est partout, imprimée sur des feuilles, peinte sur le capot d’une voiture, dessinée sur des visages d’enfants.

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