Mise à l’écart des négociations pour la formation d’un nouvel exécutif, Marine Le Pen apparaît comme la principale opposante au futur gouvernement, mardi 10 décembre.
La rupture semble totale entre le Rassemblement national et le camp présidentiel. Après avoir soutenu la censure du gouvernement de Michel Barnier avec le Nouveau Front populaire, le RN s’est vu exclu de la table des négociations pour la formation d’un nouvel exécutif. “Il y a une forme de mépris”a pointé Marine Le Pen, interrogée dans les couloirs de l’Assemblée nationale, mardi 10 décembre. « Mais de ce mépris, je fais mon miel. Cela ne m’affecte pas »a toutefois assuré le leader du RN dans une réaction rapportée par BFMTV.
“Nous sommes la seule opposition”
Pas de quoi ébranler son parti, ni ses électeurs, souligne la présidente du groupe RN à l’Assemblée : « Être reçu à l’Élysée pour faire quoi ? Me demander de faire partie d’un gouvernement ? La réponse est non, le Président le sait.»a poursuivi Marine Le Pen, qui « se réjouit » ne pas “Participer à ces fêtes où il s’agit de partager les positions”.
« Cela ne démontre qu’une chose, qu’Emmanuel Macron considère la démocratie comme à géométrie variable »a-t-elle estimé. Et d’adresser un nouvel avertissement au chef de l’Etat : « Le président de la République doit rappeler que le mandat impératif est interdit ». “Nous sommes la seule opposition”conclut-elle.
La veille, au micro de BFMTV, Jordan Bardella avait fustigé le « méthodes » d’Emmanuel Macron, d’un « manque de respect et inélégance époustouflante ». Sébastien Chenu, vice-président du parti d’extrême droite, a dénoncé plus tôt ce mardi le« erreur absolue » du Président.
publié le 10 décembre à 11h16, Joanna Wadel, 6Medias
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