Emmanuel Macron a encore retardé lundi la nomination du Premier ministre. Après avoir consulté, séparément, les différentes forces politiques et, « dans une logique de compromis », le chef de l’Etat a décidé d’inviter autour de la même table, mardi 10 décembre après-midi, tous les chefs de partis et groupes parlementaires, afin de « constituer un gouvernement d’intérêt général ».
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Les dirigeants des partis politiques représentés au Parlement sont invités, pour la première fois, tous ensemble à l’Elysée. Une configuration qui n’est pas sans rappeler les rencontres de Saint-Denis initiées par Emmanuel Macron, en 2023. Sauf que «l’extrême droite et l’extrême gauche» ce qui, selon le président, « unis dans un front anti-républicain » en votant la censure le 4 décembre, ne sont, cette fois-ci, pas invités. Leurs représentants “n’a pas suivi une logique de compromis”justifie un proche du président.
Socialistes, écologistes et communistes, qui ont également censuré le gouvernement Barnier, ont en revanche, depuis le 4 décembre, « ont montré leur bonne volontéconsidère la même chose. Nous n’allons pas leur claquer la porte au nez.». Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, s’est notamment dit prêt, vendredi 6 décembre, à « concessions » et discuter avec le camp présidentiel et Les Républicains (LR).
Accord minimal
Il n’avait pourtant pas été question, avec les représentants du PS, d’une telle rencontre, dont l’idée semble avoir émergé très récemment à l’Elysée. Le président « voyage de réunion en réunion », sourit l’un de ses visiteurs. Quant à l’objectif de cet Aréopage inédit, c’est, explique-t-on à l’Elysée, « avancer sur un accord sur une méthode » progresser dans la constitution d’un nouveau gouvernement. “Emmanuel Macron tient une réunion pour établir une forme de cadre et, ensuite, il s’efface pour nous laisser faire”a précisé la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, sur France Info, laissant entendre que le chef de l’Etat se contenterait de donner l’impulsion.
Dans sa Lettre aux Français, du 10 juillet, au lendemain des élections législatives, Emmanuel Macron demandait déjà « à toutes les forces politiques (…) engager un dialogue sincère et loyal pour construire une majorité solide, nécessairement plurielle, pour le pays. Une invitation restée lettre morte. Cette fois, le chef de l’État prend l’initiative de les réunir pour parvenir à un gouvernement qui a « stabilité raisonnable »selon son entourage.
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