Il faut féliciter les joueurs. Nous savions que ce serait difficile. Nous l’avons dit. Ceux qui connaissent le rugby connaissaient la valeur de cette équipe… Je suis content de la victoire. Ils prennent deux points, mais nous les devançons ce soir après deux matches dans cette compétition. Le contexte n’était pas simple. Je parle du contexte mondial. Il faut gagner avec 23 joueurs. Nous avons gagné avec 23 joueurs. Peut-être que Glasgow en avait 24. Nous avions 23 joueurs.
Que veux-tu dire ?
Nous n’avons pas été stupides aujourd’hui. Autant que parfois, je ne suis pas content, là aussi… Le groupe n’était pas bête, ni bête en terme de choix. Nous ne pouvons pas tout maîtriser ou tout contrôler. En fonction de ce qui arrive, il faut contrôler les choses. Nous étions forts avec 13 joueurs sur le terrain.
Le scénario vous laisse des regrets ?
Nous savions que c’était mano a mano. On a joué à 13 à un moment donné. J’ai vu des joueurs se battre. L’état d’esprit est fabuleux. Je regrette cette fin de match, car on aurait pu aller plus loin. Je suis un peu frustré par ça, mais c’est eux qui l’ont pris (le bonus offensif, NDLR)… Mais chaud, je veux me souvenir de beaucoup de choses. LE joueurs étaient unis. Cette équipe fait preuve de beaucoup de solidarité, parfois dans l’adversité. C’est ce que j’aime de plus en plus. Nous avons des détails à régler, notamment sur les mauls. On a quand même eu le sentiment de dominer, mais il y a l’interprétation de l’arbitre. On aurait pu avoir une dynamique de jeu différente en éloignant les ballons. Nous allons les rectifier, mais je suis satisfait.
On vous a vu souffrir en marge…
Émotionnellement, c’est toujours difficile. Dans le money time, nous avions cette dernière balle à gérer. Les joueurs avaient l’état d’esprit. Nous étions un à terre. Parfois nous étions deux de moins. Nous avons défendu sur la même ligne, ensemble. Il valait mieux avoir ce matelas en fin de match. C’est une fin de match qu’il faut accepter. C’est le haut niveau. Tant qu’il reste une seconde, tout pourrait changer. C’est le haut niveau.
Vous avez évoqué le contexte mondial. Vous êtes-vous senti fatigué à la fin du match ?
De l’extérieur, je pense que nous avons bien géré ces dernières semaines. Nous avons bien géré le voyage. J’avais un peu peur cette semaine. Nous ne nous sommes entraînés que deux jours pour préparer un grand match. Ils ont eu toute la semaine. Je n’ai pas trouvé l’équipe amorphe. Ils nous avaient promis l’enfer, mais nous sommes arrivés.
Fainga’anuku revenait de blessure. Qu’avez-vous pensé de son match ?
Quand tu n’as pas joué depuis deux mois, et que tu fais ça… Bravo ! Leicester est capable, physiquement, d’assurer. Nous l’avons utilisé en jeu direct, même avec les attaquants. C’était bien qu’il soit là. Il devait être là. Nous avions une certaine confiance dans ce que nous voulions faire. On aurait aimé en faire plus, mais on n’avait pas la possession. Et voilà… Après deux mois, j’ai juste envie de dire : bravo !