(Paris) Le président désigné des États-Unis, Donald Trump, a rencontré, pour la première fois depuis son élection, son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, samedi à Paris sous les auspices du président français Emmanuel Macron, juste avant la réouverture de la cathédrale Notre-Dame. Dame.
Publié à 11h28
Mis à jour à 12h17
Francesco FONTEMAGGI
Agence France-Presse
M. Trump, qui effectue son premier déplacement à l’étranger en France depuis son élection le 5 novembre, est d’abord arrivé seul à l’Élysée vers 10h45 (heure de l’Est). M. Zelensky a à son tour foulé les graviers de la cour du palais présidentiel moins d’une heure plus tard, car cette rencontre trilatérale “s’est quelque peu décidée au dernier moment”, selon une Source diplomatique française.
MM. Trump et Zelensky se sont longuement serrés la main puis les trois hommes ont posé, l’air sérieux, devant des photographes dans un salon de l’Élysée, avant d’entamer leurs discussions à huis clos.
Cette rencontre revêt une importance cruciale pour Volodymyr Zelensky, qui n’a eu qu’un bref entretien téléphonique avec Donald Trump depuis l’élection de ce dernier début novembre.
Le futur président américain a affirmé à plusieurs reprises qu’il entendait prendre ses distances fortement avec la politique de soutien massif à Kiev menée par Joe Biden dans la guerre provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.
Très critique à l’égard des milliards de dollars d’aide débloqués par les Etats-Unis pour soutenir militairement l’Ukraine face à l’invasion russe, M. Trump a promis de résoudre la guerre en Ukraine “en 24 heures”, sans préciser comment.
Kiev, pour sa part, veut aborder une éventuelle négociation de paix avec la Russie en position de force et avec des garanties de sécurité suffisantes.
Plusieurs pays de l’Otan, Etats-Unis en tête, sont toutefois réticents à inviter l’Ukraine à rejoindre l’Alliance atlantique, comme le demandait Kiev.
Dès son arrivée à l’Élysée, M. Trump a souligné ses “excellentes relations” avec le président français, avec qui il a échangé de chaleureuses poignées de main, sur les marches du palais présidentiel, devant la Garde républicaine en grande pompe.
«Bienvenue», a déclaré Emmanuel Macron, en poste à l’Élysée depuis 2017, et qui avait déjà longuement côtoyé M. Trump lors de son premier mandat présidentiel, de 2017 à 2021.
Un « monde un peu fou »
“Le monde semble devenir un peu fou en ce moment, et c’est de cela que nous allons parler”, a également commenté Donald Trump.
Outre la guerre en Ukraine depuis l’invasion de ce pays par la Russie en février 2022, les événements se bousculent au Moyen-Orient, entre le fragile cessez-le-feu en vigueur au Liban depuis le 27 novembre, la poursuite de l’offensive israélienne à Gaza et les rebelles. offensive qui menace le pouvoir du président Assad en Syrie.
Avant d’arriver à l’Élysée, Donald Trump a déclaré sur sa plateforme Truth Social que les États-Unis ne devaient pas « se mêler » de la situation en Syrie, au moment où des groupes rebelles disent commencer à encercler la capitale Damas.
« La Syrie est un désastre, mais ce n’est pas notre ami, et les États-Unis ne devraient rien avoir à voir avec cela. Ce n’est pas notre combat. Laissons (la situation) évoluer. Ne nous impliquons pas ! », a écrit le futur président américain, venu à Paris accompagné de Steve Witkoff, son envoyé spécial pour le Moyen-Orient, et de son conseiller Moyen-Orient Massad Boulos.
Outre les présidents Trump et Zelensky, une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement étaient invités samedi soir à assister à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, restaurée en cinq ans après son incendie le 15 avril 2019.
Lors de la cérémonie, Donald Trump prendra place aux côtés d’Emmanuel Macron. Tous les invités de marque devaient ensuite se retrouver lors d’un dîner.
Si M. Trump est arrivé à Paris vendredi soir, l’un de ses plus proches alliés lors de la campagne électorale, le milliardaire américain Elon Musk, était attendu dans la capitale française samedi après-midi.
Le président élu américain devait également rencontrer le prince William, fils aîné du roi Charles III, qui assiste au nom du Royaume-Uni à la cérémonie de réouverture de Notre-Dame.
L’actuel président américain Joe Biden est représenté par son épouse Jill.