Le général Pascal Ianni confirmé à la tête du nouveau Commandement Afrique

Le général Pascal Ianni confirmé à la tête du nouveau Commandement Afrique
Le général Pascal Ianni confirmé à la tête du nouveau Commandement Afrique

Une réduction « visible » de la présence militaire française en Afrique, la mise en place d’un « nouveau modèle de partenariat » pour accroître la force des forces africaines, une gestion conjointe des bases avec les pays hôtes… telles sont les grandes lignes de la « Stratégie pour l’Afrique » , dévoilé par le président Macron en février 2023.

Depuis, suite au putsch de Niamey, le Niger a pris ces intentions au pied de la lettre, les forces françaises ayant été priées de plier bagage par la junte désormais au pouvoir… Ce qui signifie que la France ne peut compter que sur le Tchad pour maintenir une présence militaire au Sahel. bande saharienne [BSS].

D’où l’importance de la base aérienne prévue [BAP] de N’Djamena, qui rappelle le Centre d’études stratégiques aérospatiales [CESA] de l’Armée de l’Air et de l’Espace dans le dernier numéro de sa revue « Carnets de vols », est le « point d’appui stratégique des opérations françaises en Afrique centrale et occidentale » ainsi qu’un « outil de combat, interarmées, polyvalent, à long rayon d’action » et une « base logistique autonome capable de soutenir une montée en puissance significative et variée ».

Et le CESA d’ajouter que « les terres autorisées par le gouvernement tchadien offrent des capacités de développement importantes, la convention foncière actuelle prenant fin en 2033 ». En outre, souligne-t-il, « le territoire tchadien permet de maintenir un savoir-faire opérationnel spécifique pour être prêt à intervenir à tout moment ».

Au moment des annonces de M. Macron, les forces françaises au Sahel mettaient déjà en œuvre un partenariat opérationnel avec l’armée tchadienne. Il en va de même pour la « cogestion » des moyens militaires, le BAP de N’Djamena étant implanté sur la base aérienne tchadienne « Sergent-chef Adji Kosseï ». Mais il s’agit d’aller plus loin, leur nombre devant être réduit des deux tiers, si l’on en croit les plans en cours de finalisation.

Selon plusieurs sources concordantes, hormis le cas de Djibouti, qui relève de la stratégie indopacifique, il est également question de ne conserver qu’une centaine de postes au Gabon. [contre 350 actuellement]en Côte d’Ivoire [contre 600] et au Sénégal [contre 350]. Bref, la taille des forces françaises en Afrique équivaudrait à celle d’un gros bataillon… Et ce alors que, dans le même temps, la Russie continue d’étendre son influence sur le continent.

Sur ce point, lors d’une audition parlementaire, le chef d’état-major des armées [CEMA]Le général Thierry Burkhard, a expliqué que la réduction de cette présence militaire en Afrique ne remettrait pas en cause la capacité à recueillir du renseignement et à « exercer une influence dans le domaine de la guerre de l’information ». En outre, il s’agira aussi de maintenir la capacité à monter rapidement en puissance si nécessaire, d’autant que la France est toujours liée à plusieurs pays africains par des accords de défense.

Cette réorganisation s’appuiera sur un « commandement Afrique » [CDT Afrique]dont la création a été confirmée par un décret publié le 10 avril.

« Le Commandement Afrique est un état-major opérationnel de niveau opératif, une organisation interarmées placée sous la responsabilité du chef d’état-major des armées. Dédié aux opérations en Afrique, il est chargé, dans sa zone de responsabilité, de la préparation et de la conduite d’opérations interarmées ou d’engagements opérationnels dans tous les milieux et domaines matériels ou immatériels. […] Il est subordonné au Centre de Planification et de Contrôle des Opérations [CPCO] en tant que contrôleur opérationnel », précise ce décret.

Ce CDT Afrique sera dirigé « par un officier général assisté d’un officier général en second, qui le remplace en cas d’absence ou d’incapacité », poursuit-il.

Ces derniers jours, certaines sources indiquaient que le général Pascal Ianni était attendu pour prendre les rênes de ce nouveau commandement. Cela a été confirmé lors du Conseil des ministres du 26 juin.

Saint-Cyrien [promotion 1992-95 « Capitaine Stéphane »] et ancien commandant de corps du 2e Régiment d’infanterie de marine [RIMa]Le général Ianni est actuellement affecté à la division « prospective et stratégie militaires » de l’EMA.

Particulièrement conscient de la guerre informationnelle menée par la Russie contre la France en Afrique [il était porte-parole de l’EMA au moment de l’affaire de Gossi et il fait plusieurs interventions sur ce thèmes, ndlr]Le général Ianni prendra ses nouvelles fonctions le 1er août.

Photo : Général Pascal Ianni, lorsqu’il était porte-parole de l’EMA [avec les galons de colonel]

 
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