Les féministes couvrent la place d’Espagne à Rome avec du faux sang

Les féministes couvrent la place d’Espagne à Rome avec du faux sang
Les féministes couvrent la place d’Espagne à Rome avec du faux sang

« C’est le sang des victimes » Le message de ces militants italiens est clair. Ils dénoncent les violences faites aux femmes, en recouvrant, ce mercredi 26 juin, l’escalier de la Trinité des Collines de peinture rouge vif, sur la célèbre Place d’Espagne à Rome.

Six militants du groupe italien « Bruciamo Tutto », signifiant « Brûlons tout » en français, ont été arrêtés par la police à la suite de cette manifestation. Selon eux, ils utilisaient de la peinture pour enfants, donc lavable.

« Brûlons tout »

Ils brandissaient des feuilles de papier répertoriant les récentes victimes de féminicide. “C’est leur sang, un massacre que la société refuse de voir (…) comme s’il était normal de mourir aux mains de son propre mari, partenaire ou fils”, a déclaré une militante, selon un communiqué de “Bruciamo tutto”. .

Le nom du groupe est inspiré des paroles de la sœur de Giulia Cecchettin, une étudiante tuée par son ex-petit-ami l’année dernière dans une affaire qui a suscité douleur et colère dans toute l’Italie face aux violences faites aux femmes. “N’observez pas une minute de silence pour Giulia, mais brûlez tout”, avait alors déclaré Elena Cecchettin, appelant à une révolution culturelle.

La Place d’Espagne nettoyée « subito »

L’escalier, conçu par l’architecte Francesco de Sanctis entre 1723 et 1726 et dominé par l’église de la Trinité des Collines, est l’un des monuments les plus emblématiques de la capitale italienne. “Une intervention de nettoyage a permis d’éviter à temps des dommages irréversibles au monument”, ont expliqué les autorités communales.

Les manifestants, souvent des militants pour le climat, ciblent de plus en plus les sites culturels dans leurs campagnes pour obtenir davantage de publicité. La semaine dernière, des militants de l’association anglaise « Just Stop Oil » ont pulvérisé une substance orange sur Stonehenge, un site préhistorique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le gouvernement de la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni a renforcé les sanctions contre les personnes qui endommagent des monuments et des sites culturels.

 
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