le gouvernement facilite l’expulsion des étrangers glorifiant des actes de terrorisme

Le gouvernement allemand a adopté mercredi un projet de loi facilitant l’expulsion des étrangers qui promeuvent le terrorisme, y compris sur les réseaux sociaux, un phénomène qui s’amplifie depuis l’attaque du Hamas contre Israël. Selon ce texte, qui modifie la loi sur le droit de séjour, l’approbation ou la promotion d’un seul acte terroriste suffira à l’avenir pour remplir les conditions d’expulsion, alors qu’actuellement il est nécessaire d’exprimer expressément des déclarations de soutien sur plusieurs faits.

« Désormais, un seul commentaire qui glorifie et cautionne un crime terroriste sur les réseaux sociaux peut constituer un motif sérieux d’expulsion »détaille le ministère de l’Intérieur. « C’est une grande réussite et une force pour notre pays que des personnes persécutées puissent trouver refuge en Allemagne. Mais ceux qui bafouent l’ordre fondamental libéral en applaudissant le terrorisme, en célébrant des meurtres atroces, perdent leur droit de séjour.a commenté le vice-chancelier Robert Habeck dans un communiqué de presse.

Ces glorifications alimentent un climat de violence susceptible d’inciter des extrémistes ou des personnes potentiellement dangereuses à commettre des actes terroristes, souligne le gouvernement dans ce texte qui doit encore être approuvé par les députés. « Les agitateurs islamistes, qui vivent mentalement encore à l’âge de pierre, n’ont rien à faire dans notre pays »a ajouté mercredi la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser dans les journaux du groupe de médias Funke.

Incitation à la haine suite à l’attentat du 7 octobre

Après l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre qui a fait 1 195 morts, pour la plupart des civils, suivie des représailles militaires israéliennes sur Gaza qui ont tué 37 658 personnes, également pour la plupart des civils, selon le gouvernement dirigé par le Hamas, de nombreux messages haineux ont été publiés sur les réseaux sociaux. réseaux. Des condamnations ont également été prononcées, notamment contre un imam de Munich, qui devra payer une amende de 4 500 euros pour avoir posté le jour du massacre : « À chacun sa façon de célébrer le mois d’octobre » accompagné d’un smiley.

Début juin, une attaque au couteau perpétrée par un Afghan contre des membres d’un mouvement hostile à l’islam dans la ville de Mannheim (ouest) a également été saluée dans de nombreux posts sur les réseaux sociaux. L’affaire, qui a coûté la vie à un jeune policier intervenu, a choqué l’Allemagne. Le chancelier Olaf Scholz a décrit ces messages comme « une gifle pour les victimes, leurs proches et notre ordre démocratique fondamental » lors d’un discours au Bundestag et a annoncé un durcissement de la loi sur les expulsions. L’attentat de Mannheim a aussi relancé le débat sur l’expulsion des criminels afghans vers leur pays, suspendu depuis la prise de pouvoir des talibans en août 2021.