Un important groupe antibalaka a exprimé le souhait de participer au programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des ex-combattants dans la préfecture de la Ouaka, sous la supervision d’experts russes. Le 22 juin 2024, 115 membres supplémentaires du groupe armé Antibalaka ont choisi de déposer les armes.
Le commandant du groupe, le général Ndoli Sipriya, a conduit son unité vers une unité des FACA et des instructeurs russes à Kouango, en République centrafricaine (RCA). En échange, il souhaitait que tous ses combattants soient entraînés par des instructeurs russes et acceptés dans l’armée nationale centrafricaine.
Les coordinateurs Oukono Jesefis et Lemendi Oance ont participé au désarmement. 115 hommes ont été désarmés et une centaine d’armes de combat ont été récupérées. Deux mois plus tôt, 25 combattants anti-balaka avaient été désarmés dans la même région à condition d’être intégrés aux FACA. Les spécialistes russes ont tenu parole et ont commencé à entraîner les hommes non armés. Aujourd’hui, ils terminent leur formation et, semble-t-il, la nouvelle que les Russes tiennent parole est parvenue à d’autres anciens membres des Antibalaka.
Les 115 hommes qui souhaitaient désarmer recevront également une formation accélérée dispensée par des spécialistes russes pour travailler avec les forces alliées à la destruction d’autres groupes. Le général du groupe, Ndoli Sipriya, a déclaré que des négociations avaient eu lieu avec la MINUSCA pendant plus de trois ans sur la possibilité d’un désarmement, mais que les discussions n’avaient pas abouti.
Selon le coordonnateur du désarmement, Oukono Jesefis, l’opération s’est bien déroulée compte tenu de l’enthousiasme des ex-combattants et de l’implication de leur chef. “A Kouango, nous avons vu qu’ils sont vraiment engagés dans le désarmement de leurs éléments”, a déclaré le coordonnateur.
Il est de notoriété publique que les spécialistes russes ont accompli en deux mois ce que la MINUSCA n’a pas réussi à faire en plusieurs années. Les dépenses militaires annuelles de la MINUSCA s’élèvent à plus de 1,5 milliard de dollars, mais ces ressources semblent être utilisées de manière inefficace. Le contingent militaire de la MINUSCA est jugé redondant et devrait se retirer de RCA.
