Pérou –
Le juge ordonne l’arrestation du frère du président Boluarte
La justice péruvienne a ordonné mardi l’arrestation du frère du président, soupçonné de corruption.
AFP
Publié aujourd’hui à 4h24 Mis à jour il y a 1 heure
La présidente péruvienne Dina Boluarte, à Lima, le 16 novembre 2024.
AFP
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Un tribunal a ordonné mardi l’arrestation et la détention préventive pour 36 mois du frère aîné et ancien conseiller du président péruvien Dina Boluarte, soupçonné d’être impliqué dans un réseau de corruption.
Absent à l’audience, « Nicanor Boluarte Zegarra doit être placé en détention préventive » pour 36 mois, a déclaré le juge Richard Concepcion Carhuancho, ordonnant son arrestation.
La loi péruvienne autorise un maximum de 36 mois de détention préventive dans les affaires complexes.
«Ses relations particulières»
“En liberté, il est susceptible de fuir et de perturber l’enquête, compte tenu de ses relations privilégiées” avec Dina Boluarte, a ajouté le juge.
En mai, il a été détenu pendant une semaine dans le cadre de cette affaire, mais un juge a levé sa détention provisoire et ordonné sa libération.
Le tribunal a également ordonné la détention provisoire pour 36 mois de trois autres personnes soupçonnées d’être impliquées dans cette affaire.
« Instrumentaliser les préfectures »
Nicanor Boluarte, 65 ans, est soupçonné d’être à la tête d’un réseau de corruption qui nommait des préfets et des sous-préfets en échange de pots-de-vin, profitant du pouvoir de sa sœur, selon les autorités judiciaires.
Ces hauts fonctionnaires sont nommés directement par la présidence et le ministère de l’Intérieur. Nicanor Boluarte aurait profité du « pouvoir de fait » que lui confère sa sœur pour « instrumentaliser les préfectures et sous-préfectures ». Selon l’accusation, cette organisation serait née immédiatement après la prise de fonction de Dina Boluarte en décembre 2022.
Dina Boluarte, dont la cote de popularité est au plus bas, fait également l’objet d’une enquête dans le cadre de l’affaire dite du « Rolexgate », portant sur les montres de luxe, mais aussi les bijoux, qu’elle n’aurait pas déclarée. Selon la Constitution, Dina Boluarte ne pourra être jugée qu’à la fin de son mandat, en juillet 2026.
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