le fiasco de la jetée américaine

le fiasco de la jetée américaine
le fiasco de la jetée américaine

Joe Biden avait promis en mars dernier la construction d’une jetée à Gaza pour faciliter l’acheminement de l’aide.

Trois mois plus tard, le bâtiment militaire était bel et bien construit.

Mais son efficacité laisse à désirer, notamment à cause des intempéries qui ont endommagé la structure.

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Israël et le Hamas en guerre

La promesse de Joe Biden s’effondre. En mars dernier, le président américain annonçait fièrement la mise en place d’un «mission d’urgence» pour établir un port temporaire sur la côte de Gaza. Cette jetée devait permettre l’acheminement de l’aide humanitaire tant attendue par la population. Hélas, trois mois plus tard, le coûteux bâtiment a subi une série de déceptions.

Au total, 4 100 tonnes d’aide ont été livrées jusqu’à présent à la bande de Gaza. On est loin de »l’augmentation massive» des livraisons promises par Joe Biden : entre le 17 et le 24 mai par exemple, lors de la première semaine d’exploitation de l’embarcadère, 97 camions d’aide humanitaire ont débarqué. A titre de comparaison, environ 500 entraient quotidiennement sur le territoire palestinien avant le début du conflit.

Un pont à 230 millions de dollars

Fin mai, la situation se complique : la houle provoque le désamarrage de quatre navires américains participant à l’opération. La jetée a ensuite été endommagée trois jours plus tard par de mauvaises conditions météorologiques et a dû être transportée vers le port israélien d’Ashdod pour y être réparée. Remis en service le 7 juin, il est de nouveau transporté à Ashdod le 14 en raison de la houle. Les livraisons d’aide ont finalement repris jeudi 20 juin, a annoncé le Pentagone.

Outre la météo capricieuse, l’opération américaine se heurte à d’autres difficultés. Notamment l’annonce le 10 juin par le Programme Alimentaire Mondial de la suspension de ses acheminements d’aide via l’embarcadère, « jusqu’à ce qu’une évaluation des conditions de sécurité soit réalisée» pour son staff. Interrogé ensuite sur les raisons de cette interruption, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU a évoqué l’opération israélienne deux jours plus tôt qui avait libéré quatre otages à Gaza, et qui selon le ministère de la Santé du Hamas a fait plus de 270 morts dix jours plus tard. suspension, les livraisons du PAM n’ont toujours pas repris.

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Pour Washington, la pilule est difficile à avaler. Déjà parce que l’on est loin de l’objectif initial : fournir quotidiennement en 60 jours quelque deux millions de repas ou deux millions de bouteilles d’eau (dont la moitié sera consacrée à l’acheminement du matériel depuis la côte est des Etats-Unis). De plus, le contribuable américain a dû mettre la main à la poche : le pont a coûté environ 230 millions de dollars. Selon le groupe de réflexion CSIS de Washington, les États-Unis « une perte de temps et d’énergie pour les décideurs, et plus de 200 millions de dollars de l’argent des contribuables américains. »


TG

 
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