CONTREPOINT – Emmanuel Macron n’a pas seulement dissous l’Assemblée, il a dissous le macronisme. Ceux qui tentent de reconstruire une force politique centrale le feront sans lui. Peut-être contre lui.
Emmanuel Macron s’est contenté d’imposer un « clarification » du paysage politique. A une semaine du scrutin, confusion et décomposition menacent de submerger le chef de l’Etat. Confusion à l’Assemblée nationale et décomposition de son propre camp. Rien n’est plus fragile qu’une projection nationale d’un scrutin uninominal à deux tours dans 577 circonscriptions où la situation ne sera pas uniforme. Beaucoup dépendra des configurations du second tour – peu ou beaucoup de triangulaires ? – et des transferts de votes – qui ne peuvent être déduits des seules instructions des états-majors démonétisés.
Mais sur la base des calculs de l’Ifop, révélés par Le Figaro, il n’y aurait pas de majorité absolue à l’Assemblée. Et, plus grave encore, pas de coalition majoritaire possible. Il manquerait au RN 50 à 90 sièges. Même un ralliement complet d’un groupe LR pour sauver les meubles ne suffirait pas. Quant à la gauche, il lui en manquerait 80 contre 110, et on voit mal une alliance viable…
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