Un risque devenu inévitable selon l’étude « Tsunami probabiliste en mer Méditerranée ». En raison du réchauffement climatique, les chances qu’un tel événement se produise en Méditerranée ont été revues à la hausse, selon les auteurs de cette dernière.
Ils estiment que la cause de ce potentiel tsunami pourrait bien se trouver dans la mer d’Alboran. Située entre l’Espagne, le Maroc et l’Algérie, c’est l’une des zones où l’activité sismique est la plus élevée de la région.
Plus précisément encore, la vague pourrait bien provenir de la faille marine d’Averroès. Les côtes espagnoles seraient ainsi frappées dans les 20 minutes suivant le séisme par des vagues pouvant atteindre 6 mètres de hauteur.
Une prédiction appuyée en 2022 par l’UNESCO qui rappelait que si la majorité des tsunamis enregistrés à ce jour touchent les populations côtières des océans Pacifique et Indien, toutes les régions maritimes sont à risque, y compris celle de la Méditerranée.
Vladimir Ryabinin, secrétaire exécutif de la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO a alors indiqué que « la probabilité d’une vague d’un mètre, donc catastrophique, dans les trente prochaines années est très élevée ». La Commission a même enfoncé le clou en précisant qu’elle était proche des 100 %.
« Là où il y a eu un tsunami, il y aura un tsunami »
La Ville de Nice est particulièrement exposée à ce risque. Pour rappel, le 16 octobre 1979, une vague meurtrière déferlait sur la Baie des Anges ainsi que plusieurs communes côtières de Nice à Antibes. Onze personnes ont perdu la vie.
Les villes de la Côte d’Azur et du Var s’y préparent déjà en organisant des exercices. Comme ce fut le cas en début d’année.
Préparation aux risques proposée par le programme mondial « Tsunami ready » déployé par l’UNESCO en 2022 qui vise « que 100 % des populations côtières à risque sont prêtes à réagir » face à un tsunami.
« Le principe général est que là où il y a eu un tsunami, il y aura un tsunami »a prévenu Bernardo Aliaga, expert des océans au bureau de l’UNESCO.
