quatre policiers reconnus coupables d’exécutions extrajudiciaires

quatre policiers reconnus coupables d’exécutions extrajudiciaires
quatre policiers reconnus coupables d’exécutions extrajudiciaires

Un tribunal de Manille a déclaré mardi quatre policiers coupables d’exécutions extrajudiciaires en 2016 dans le cadre d’une opération antidrogue rapide menée par l’ancien président Rodrigo Duterte.

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Les quatre prévenus ont été condamnés à des peines allant jusqu’à dix ans de prison pour la mort d’un père et de son fils lors d’un raid à Manille, selon ce jugement, l’un des premiers de cette période.

Selon la partie civile, les victimes n’étaient pas impliquées dans le trafic de drogue et n’étaient pas armées lorsqu’elles ont été abattues lors de la perquisition à laquelle ont participé plus d’une douzaine de policiers.

La défense, pour sa part, a affirmé que les accusés avaient agi en état de légitime défense. Ils étaient poursuivis pour simple homicide et non pour meurtre.

Des milliers de personnes ont été tuées dans la guerre contre la drogue lancée par M. Duterte en 2016. La Cour pénale internationale (CPI) a ouvert une enquête sur cette campagne qui, selon elle, pourrait constituer un crime contre l’humanité.

En juin 2020, un rapport du bureau des droits de l’homme des Nations Unies dénonçait le fait que la police avait été encouragée, aux plus hauts niveaux, à tuer sans plus attendre les trafiquants de drogue présumés.

Mi-avril, le président Ferdinand Marcos, qui a succédé à M. Duterte en 2022, avait prévenu qu’il exclurait de confier son prédécesseur au CPI si nécessaire. Les Philippines se sont retirées de cette juridiction en 2019.

Plus de 6 000 personnes ont été tuées dans les opérations antidrogue menées sous Duterte, selon les données officielles publiées par les Philippines. Mais les procureurs de la CPI estiment le nombre de morts entre 12 000 et 30 000.

Avant ce verdict, seuls cinq autres policiers avaient été reconnus coupables d’exécutions extrajudiciaires, dans le cadre de deux procédures différentes.

Selon les avocats, la plupart des familles hésitent à engager une procédure par manque de ressources et surtout par crainte de représailles.

 
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