Un retraité français de 67 ans se bat pour prouver qu’il est bel et bien vivant alors même que les organismes publics le déclarent mort depuis une vingtaine d’années.
Dominique Le May, recherché depuis 20 ans pour recevoir un héritage après le décès de son père dans le Finistère, avait ses habitudes sur l’île de Nantes où il vit dans son ancien appartement.
Après avoir tenté en vain de récupérer ses médicaments dans une pharmacie, en raison de sa carte santé qui ne fonctionnait plus, le septuagénaire est allé faire une réclamation à la Caisse d’Assurance Maladie.
Sur place, une femme au guichet l’a informé qu’il était “déclaré mort”, alors que ses aides au logement et sa petite pension étaient supprimées, selon ce que rapporte dimanche le journal “Ouest-France”.
« Il me reste quelques affaires au congélateur. Et mon propriétaire est plutôt compréhensif concernant le loyer. Mais j’ai peur que mon téléphone soit coupé”, a déclaré aux médias français le sexagénaire qui s’est vu confisquer sa carte bancaire en raison d’un solde négatif à trois chiffres.
L’homme qui voulait cacher son passé criminel après sa sortie de prison en 1988 avait quitté son Finistère natal pour se faire oublier du monde qui l’a déclaré aujourd’hui « mort », poursuit « Ouest-France ».
En septembre 2022, un extrait d’un jugement du tribunal de Quimper a été publié dans un avis légal confirmant son absence de son département de résidence, comme le prévoit le Code civil français.
Même si la situation est en passe de se dénouer, M. Le May est déterminé à intenter une action en justice pour cette histoire de mort administrative qui l’a contraint à déposer un dossier de surendettement.
« C’est l’État que j’attaque, ils n’ont pas fait leur travail ! Ils savaient que j’étais sorti de prison à Nantes en 1998. Ce n’était pas difficile de faire le lien…», a expliqué le sexagénaire aux médias français.
