La banque britannique Barclays, accusée de fournir des services financiers à des sociétés vendant des armes à Israël, a renoncé vendredi à parrainer plusieurs festivals de musique menacés de boycott par des artistes cet été au Royaume-Uni.
“Après discussions avec les artistes, nous avons convenu avec Barclays qu’elle se retirerait du sponsoring de nos festivals” en 2024, a annoncé Live Nation UK, la branche britannique du géant américain du spectacle vivant, qui avait signé un contrat de cinq ans avec la banque. en 2023. Barclays a également confirmé à l’AFP qu’il lui avait été demandé de “suspendre sa participation” aux festivals Live Nation au Royaume-Uni en 2024.
Cette semaine, plusieurs groupes se sont retirés du plus grand festival de métal et de rock britannique Download, parrainé par la banque et organisé du vendredi au dimanche dans le Leicestershire.
Parmi les événements sponsorisés par Barclays figuraient le festival de l’île de Wight fin juin, où sont programmés Green Day et les Pet Shop Boys, et le Latitude fin juillet dans le Suffolk, où sont attendus Duran Duran et London Grammar. “Les clients de Barclays détenant des billets pour ces festivals ne sont pas concernés et leurs billets restent valables”, a indiqué la banque.
« Complice du génocide à Gaza »
“C’est une victoire historique pour le mouvement palestinien mondial BDS (boycott, désinvestissement et sanctions, NDLR)”, a salué sur Instagram le groupe “Bands Boycott Barclays” qui mène une campagne pour convaincre les festivals de rompre leurs partenariats avec la banque. .
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
Accepter Plus d’information
Il l’accuse d’être “complice du génocide à Gaza à travers ses investissements, prêts et souscriptions à des sociétés d’armement fournissant l’armée israélienne”, qui mène une offensive contre le Hamas à Gaza après l’attaque sans précédent du 7 octobre.
Barclays a déclaré regretter que ses militants aient eu recours à « l’intimidation de (son) personnel, au vandalisme répété de (ses) succursales et au harcèlement en ligne », et craint que cette campagne n’affaiblisse « le soutien essentiel aux événements culturels qui profitent à des millions de personnes ».
Elle a réfuté avoir investi directement ou détenir des actions dans des sociétés de défense fournissant des armes à Israël. En mai, plus de 100 artistes ont refusé de participer au festival Great Escape à Brighton, dans le sud de l’Angleterre, au nom de cette campagne de boycott soutenue par des centaines d’associations, de labels, de fans et d’artistes.
