L’Homme, responsable du réchauffement, représente le même “danger” pour la planète que “la météorite qui a exterminé les dinosaures”, a déploré mercredi le secrétaire général de l’ONU, s’en prenant notamment aux énergies fossiles, qui devraient être privées de publicité.
A l’échelle de l’histoire de la Terre, l’humanité n’est qu’un « incident » mais « comme la météorite qui a exterminé les dinosaures, nous avons un impact immense », a lancé Antonio Guterres lors d’un discours au Muséum d’histoire naturelle de New York, à l’occasion de Journée mondiale de l’environnement.
« Dans le cas du climat, nous ne sommes pas des dinosaures. Nous sommes la météorite. Nous ne sommes pas seulement en danger, nous sommes le danger.
“Mais nous sommes aussi la solution”, a-t-il poursuivi, appelant une nouvelle fois à renforcer l’action climatique pour tenter de limiter le réchauffement à +1,5°C, l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris. sur le climat, « qui ne tient qu’à un fil ».
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« La bataille pour +1,5°C sera gagnée ou perdue dans les années 2020, sous le regard des dirigeants d’aujourd’hui. « Tout dépend des décisions que ces dirigeants prendront – ou ne prendront pas – en particulier au cours des 18 prochains mois. »
“C’est un moment critique pour le climat”, a insisté le secrétaire général, appelant à “prendre la bretelle de sortie de l’autoroute vers l’enfer”, alors que les pays signataires de l’accord de Paris doivent soumettre d’ici le début de nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. de 2025.
Première cible de ses détracteurs, comme à son habitude, le secteur des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), « les parrains du chaos climatique » qui « amassent des profits records et se gavent de milliards de milliards de subventions payées par les contribuables ».
Il a ainsi réitéré son appel à taxer leurs bénéfices pour financer la lutte contre le réchauffement climatique, évoquant également, sans préciser son idée, des « taxes de solidarité » sur les secteurs aérien et maritime.
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Il a également dénoncé la « complicité » des annonceurs dans le « greenwashing éhonté » du secteur fossile, principale cause du réchauffement climatique.
“De nombreux gouvernements limitent ou interdisent la publicité pour des produits nocifs pour la santé humaine, comme le tabac (…) J’appelle chaque pays à interdire la publicité pour les entreprises d’énergies fossiles.”
Il a également réitéré son appel aux pays riches pour qu’ils abandonnent le charbon d’ici 2030 et réduisent le pétrole et le gaz de 60 % d’ici 2035.
Les pays riches sont historiquement largement responsables du changement climatique et devraient donc augmenter leur aide aux plus pauvres, a-t-il ajouté. Les pays les plus pauvres doivent se préparer à des catastrophes climatiques de plus en plus intenses et fréquentes, a-t-il rappelé.
« Nous ne pouvons pas accepter un avenir dans lequel les riches sont protégés dans des bulles climatisées, tandis que le reste de l’humanité est frappé par des conditions météorologiques mortelles dans des territoires invivables. »
Défi (avec AFP)
