La liberté d’expression en danger au Sahel – DW – 13/06/2024 – .

La liberté d’expression en danger au Sahel – DW – 13/06/2024 – .
La liberté d’expression en danger au Sahel – DW – 13/06/2024 – .

La répression des voix contestataires se poursuit au Mali, au Niger et au Burkina Faso.

Hier, la Synergie d’action pour le Mali, coalition d’opposants, s’est inquiétée de la disparition de Yeri Bocoum. Ce journaliste a filmé vendredi dernier (07.06) une manifestation contre les coupures d’électricité dans le pays à Bamako.

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Yeri Bocoum a travaillé ouvertement

Egalement vice-président de l’Association des professionnels des médias sociaux et des acteurs du Web, il a été le seul journaliste à couvrir ouvertement la manifestation contre les coupures d’électricité et la vie chère au Mali.

Ce rassemblement, organisé à l’appel de la Synergie d’Action pour le Mali, n’avait pas été autorisé. Les quelques dizaines de manifestants ont été rapidement dispersés par la police.

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Yeri Bocoum aurait été enlevé à son domicile quelques heures plus tard par des hommes non identifiés et le collectif organisateur de la manifestation suppose qu’il se trouve depuis lors dans les locaux de la sécurité de l’Etat. Des appels à témoins sont lancés par ses partisans pour connaître la vérité.

Dans son communiqué du 12 juin, la Synergie d’action pour le Mali dénonce la présence « d’individus mal intentionnés et non identifiés autour des habitations » de certains de ses dirigeants.

D’autres ont pris le chemin de l’exil : plusieurs organisations membres du collectif ont été interdites d’activité ces derniers mois, comme l’organisation Jama Espoir, voire officiellement dissoutes comme la CMAS (Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko). ou Kaoural Renouveau. En février, le collectif a appelé les militaires au pouvoir à remettre en place un gouvernement civil.

Arrestations et enlèvements au Burkina Faso

Cet incident alimente l’inquiétude sur la liberté de la presse et la liberté d’expression, définitivement en danger dans les pays de l’Alliance des États du Sahel.

Un débat burkinabè sur les réquisitions forcées

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Au Burkina Faso, mardi matin [11.06.24]des personnes se présentant comme des agents de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) ont appelé au domicile de Mousbila Sankara et l’ont emmené.

L’ancien diplomate, oncle et ex-compagnon de combat de Thomas Sankara, avait adressé une lettre ouverte au capitaine Ibrahim Traoré, le chef de la transition, pour l’exhorter à ne pas commettre les erreurs du passé. Il a depuis été libéré.

Depuis fin 2023, plusieurs personnalités jugées critiques à l’égard du pouvoir militaire ont été victimes d’enlèvements.

Attaque de vis au Niger

Et enfin au Niger, un décret a été publié hier pour modifier la loi relative à la criminalisation de la cybercriminalité. Des peines de prison et de lourdes amendes sont désormais applicables en cas de diffamation et d’insultes en ligne, mais aussi pour punir la « diffusion de données préjudiciables » – une définition du délit suffisamment vague pour laisser une marge d’interprétation importante.

 
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