tensions après les objections de Giorgia Meloni autour d’une déclaration sur l’avortement

tensions après les objections de Giorgia Meloni autour d’une déclaration sur l’avortement
tensions après les objections de Giorgia Meloni autour d’une déclaration sur l’avortement
LUDOVIC MARIN / AFP Emmanuel Macron, ici accueilli par Giorgia Meloni pour le sommet du G7 organisé par l’Italie dans la région des Pouilles, à Savelletri, le 13 juin 2024.

LUDOVIC MARIN / AFP

Emmanuel Macron, ici accueilli par Giorgia Meloni pour le sommet du G7 organisé par l’Italie dans la région des Pouilles, à Savelletri, le 13 juin 2024.

G7 – Alors que l’Italie joue à domicile lors de ce G7, Giorgia Meloni tend les débats dès la première journée avec sa position au sujet de l’avortement. Les Etats-Unis ont ainsi rechigné ce jeudi 13 juin face aux tentatives italiennes d’atténuer une déclaration du G7 soutenant le droit à l’avortement.

Les objections du Premier ministre italien d’extrême droite ont particulièrement irrité ses partenaires (États-Unis, Canada, France, Allemagne, Royaume-Uni et Japon), selon des sources diplomatiques.

Joe Biden « J’aimerais vraiment que nous ayons au moins des mots faisant référence à ce que nous avons eu à Hiroshima sur la santé et les droits reproductifs des femmes » lors du G7 2023 sous présidence japonaise, a souligné un haut responsable américain sous couvert d’anonymat. « Le communiqué (final du G7) réaffirmera l’engagement pris à Hiroshima »a critiqué le manager, en référence au soutien exprimé au Japon en faveur des interruptions volontaires de grossesse (IVG) « sûr et légal ».

Les services de Giorgia Meloni, connue pour ses positions ultraconservatrices en faveur de la famille traditionnelle, ont démenti mercredi toute censure, affirmant que les négociations étaient toujours en cours. Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a affirmé ce jeudi qu’il était “prématuré” commenter ces informations tout en “les différentes délégations négocient”.

L’année dernière, dans leur communiqué final à l’issue de leur sommet au Japon, les dirigeants ont exprimé leur “grande inquiétude” sur le déclin des droits des femmes. Ils s’étaient également engagés à « accès à un avortement et à des soins post-avortement sûrs et légaux ». Une source proche des négociations a indiqué à l’AFP que depuis 2021, « il est fait mention d’un « accès sécurisé » » mais ça “Meloni n’en veut pas”.

« Elle est isolée sur ce sujet. Mais comme c’est le pays hôte, les autres ont décidé de ne pas en faire un casus belli »selon cette source. “Donc ça n’apparaîtra pas dans le texte” du communiqué final, dont la publication n’est pas prévue avant vendredi soir. Il semble que les Américains ne voulaient pas en rester là.

Giorgia Meloni aime se présenter comme une « Mère chrétienne »

“Il y a eu des débats notamment sur des questions de santé sexuelle et reproductive ou sur des questions de vaccins qui n’ont pas pu être prises en compte autant qu’on l’aurait souhaité par la présidence italienne”de son côté, un responsable de la présidence française l’a déclaré mercredi à la presse.

La France, qui a introduit le droit à l’avortement dans sa Constitution, et le Canada, étaient particulièrement mécontents, selon le quotidien italien. Domani. L’avortement est également un sujet brûlant aux États-Unis, où le président Joe Biden a dénoncé les restrictions à ce droit fondamental imposées dans les États les plus conservateurs.

Une source de la présidence italienne du Conseil a démenti que la référence à« Accès sécurisé » a déjà été supprimé. “Aucun Etat n’a demandé de supprimer la référence aux sujets liés à l’avortement du projet de conclusions du sommet du G7 (…) à un stade où les négociations sont toujours en cours”elle a assuré et « tout ce qui sera inclus dans le document final » sera le fruit des négociations.

« Si les présidents des grandes nations (…) choisissent de ne pas l’inclure (l’accès à l’avortement) dans le document, ils auront de bonnes raisons de ne pas le faire. Je ne sais pas si cela était approprié lors d’une réunion du G7 où le Pape est également présent, mais s’ils choisissent de ne pas l’inclure, il y aura une raison, et une raison plus qu’acceptable.»a commenté pour sa part le ministre italien de l’Agriculture Francesco Lollobrigida, comme l’a rapporté Ansa.it.

Arrivée au pouvoir en octobre 2022, Giorgia Meloni, qui aime se présenter comme une « Mère chrétienne », est accusée par les défenseurs des droits des femmes de tenter d’entraver l’accès à l’avortement en Italie, pays où l’Église catholique conserve un poids important. Bien que l’avortement soit autorisé depuis 1978, son accès est fortement limité par le pourcentage très élevé de gynécologues qui invoquent l’objection de conscience pour refuser de les pratiquer.

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