Publié le 13 novembre 2024 à 01h01. / Modifié le 13 novembre 2024 à 06h44.
• La nouvelle édition du rapport Global Carbon Budget pointe une baisse de 40% de l’absorption du CO2 atmosphérique entre 2022 et 2023
• L’étude met en avant le rôle prédominant du phénomène El Niño (dans le Pacifique) et des gigantesques incendies de forêt, notamment au Canada.
• Pour les auteurs, il s’agirait d’une anomalie climatique qui pourrait s’effacer en 2024 grâce au retour de La Niña, qui a succédé à El Niño au printemps dernier.
Océans, sols, forêts, tourbières… ces écosystèmes sont de précieux alliés dans la lutte contre le changement climatique. Ils absorbent une partie du CO2 que nous émettons en excès dans l’atmosphère, contribuant ainsi à limiter la hausse des températures mondiales. Hélas, ces précieux « puits de carbone », comme on les appelle – même si le terme « éponge » est plus approprié – s’essoufflent. L’année dernière, ils ont été particulièrement en difficulté, une tendance inquiétante confirmée par la nouvelle édition du rapport « Global Carbon Budget », qui fait le point sur les émissions et les absorptions de CO2 au niveau mondial.
L’été dernier, une étude inquiétante avait déjà été publiée au sujet des puits de carbone, sous la forme d’un « préprint » – un ouvrage non relu et amendé par d’autres scientifiques. Ses auteurs s’alarmaient du fait que, selon leurs modèles, l’efficacité des puits de carbone terrestres avait fortement diminué en 2023. Selon eux, les forêts et les sols auraient absorbé entre 1,5 milliard et 2,6 milliards de tonnes de CO2, contre près de 10 milliards de tonnes de CO2. milliards de tonnes l’année précédente. Certains médias évoquaient alors un « effondrement » du stockage naturel du carbone.