Accepter de laisser entrer les travailleurs humanitaires ou de coloniser ? Au nord de Gaza, Israël fait face à l’ultimatum américain

Accepter de laisser entrer les travailleurs humanitaires ou de coloniser ? Au nord de Gaza, Israël fait face à l’ultimatum américain
Accepter de laisser entrer les travailleurs humanitaires ou de coloniser ? Au nord de Gaza, Israël fait face à l’ultimatum américain

Charlotte Gauthier


Jérusalem

Publié le 12 novembre 2024 à 19h05 / Modifié le 13 novembre 2024 à 07h14.

  • Malgré les demandes des États-Unis visant à intensifier l’aide humanitaire dans le nord de Gaza, Israël limite l’accès, considérant la région comme une « zone de combat ».

  • Les actions militaires et les déplacements de civils suggèrent que le « Plan Eiland », qui prévoit de vider la zone et de la couper de l’aide humanitaire, pourrait être en préparation.

  • Certains experts israéliens vont jusqu’à parler de génocide, affirmant que l’État juif vise à détruire l’identité collective des Gazaouis, motivé par des ambitions de recolonisation.

« Suspendre les livraisons d’armes serait une grave erreur de la part des Américains », estime Yaakov Amidror. Ancien conseiller à la sécurité nationale de Benyamin Netanyahu de 2011 à 2013, il insiste : « Quoi qu’il arrive, Israël continuera de combattre le Hamas. Si les États-Unis arrêtent ou réduisent leurs expéditions ou cessent d’envoyer certaines armes, nous nous battrons avec celles dont nous disposons. Et s’il s’agit de munitions moins précises, ce sont les civils de Gaza qui en paieront le prix », affirme le général israélien à la retraite.

Selon Yaakov Amidror, la menace des Américains, principaux fournisseurs d’armes d’Israël puisqu’ils en fournissent et financent les trois quarts, repose sur des « informations erronées » sur la situation humanitaire au nord de Gaza. « Le Hamas et les organisations humanitaires exagèrent. Les conditions ne sont pas faciles, mais les Gazaouis ne risquent pas de périr faute d’eau, de nourriture ou de médicaments », insiste-t-il. Ce n’est pas l’avis des 15 agences de l’ONU qui ont lancé l’alerte, fin octobre, sur le fait que « l’ensemble de la population palestinienne du nord de Gaza est exposée à un risque imminent de mort par maladie, de famine et de violence.

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