Joe Biden livré à lui-même : ce n’est pas rassurant

Joe Biden livré à lui-même : ce n’est pas rassurant
Joe Biden livré à lui-même : ce n’est pas rassurant

Comme je l’avais laissé entendre le 11 mai, nous avons eu cette semaine la confirmation que Donald Trump et ses avocats avaient gagné leur pari.

Les délais annoncés pour les procès en Géorgie et en Floride seront suffisamment longs pour que le verdict du procès new-yorkais soit le seul à inquiéter Donald Trump d’ici l’élection du 5 novembre. Ce sont donc les électeurs seuls qui détermineront le résultat du scrutin de 2024.

La semaine dernière a également mis en lumière deux des fardeaux les plus lourds pour Joe Biden et ses stratèges.

Des perceptions tenaces

Depuis la campagne de 2020, Joe Biden n’a jamais réussi à ébranler les perceptions sur son âge, ses capacités physiques ou ses facultés cognitives.

Comme pour enfoncer encore une fois le clou, mercredi, le le journal Wall Street a publié un texte dans lequel, sous couvert d’anonymat, des personnes ayant récemment travaillé avec le président affirmaient que son état se détériorait.

Peu d’attention a été accordée au fait que les sources de le journal Wall Street étaient pour la plupart républicains. Que l’article soit biaisé est ici secondaire, il véhicule et entretient une perception dont Biden ne se débarrassera pas.

Autre perception pour laquelle on ressent une forme de désespoir : la sécurité à la frontière sud.

Quand on regarde les faits, Joe Biden a posé des gestes plus concrets que son prédécesseur dans ce dossier, mais il a ressenti cette semaine le besoin, pour des raisons essentiellement politiques, de recourir à un décret présidentiel pour fermer temporairement la frontière.

Cette mesure ne résoudra rien à court terme et on peut se demander si elle aura une influence suffisante sur le choix des électeurs.

L’arsenal de la démocratie

Outre les efforts qu’il a commencé à déployer pour récupérer les pertes qui pourraient lui faire défaut au sein de deux segments de la population, les jeunes et la communauté noire, le président devra une fois de plus jouer la carte de la sauvegarde de la démocratie.

En l’écoutant prononcer un discours jeudi lors des commémorations du débarquement de 1944, c’est le slogan utilisé par Franklin Delano Roosevelt en décembre 1940 qui m’est venu à l’esprit. Il a présenté les États-Unis comme « l’arsenal de la démocratie ».

Que ce soit sur la scène internationale ou en politique intérieure, Joe Biden se présente comme un ardent défenseur des régimes et des institutions démocratiques. Son propre arsenal est cependant diminué et il doit espérer que les sondages ne se trompent pas lorsqu’ils font état des inquiétudes d’une forte majorité d’électeurs qui estiment que leur démocratie est en danger.

Les photos de la semaine

Couverture du Temps qui reprend le même titre que pour Trump : « If He Wins ».

Le président et la première dame avec un vétéran du débarquement.

Citation de la semaine

Ne vous y trompez pas, tous les autocrates du monde surveillent de très près ce qui va se passer en Ukraine. Pour voir si nous permettons à cette agression illégale de se poursuivre en toute impunité. […] Nous ne pouvons pas permettre cela. Nous ne pouvons pas capituler devant les tyrans, c’est impensable. Si nous faisions cela, nous oublierions ce que ces hommes ont fait sur ces plages.»

Extrait du discours de Joe Biden au cimetière de Colleville-sur-Mer, le 6 juin. Le président américain a ainsi lié l’esprit de la guerre de 1939-1945 au conflit ukrainien.

Numéro de la semaine: 2500

Le président américain a signé un décret pour fermer la frontière alors que le nombre de migrants entrant illégalement aux États-Unis dépassait 2 500 par jour en sept jours. Comme nous franchissons régulièrement ce seuil, la frontière sud est donc temporairement fermée. Les demandeurs d’asile pourront entrer dans le pays lorsque leur nombre tombera à 1 500 par jour.

Détecteur de mensonges: VRAI

« L’armée russe a été décimée. Vous n’écrivez pas à ce sujet. “Elle était vraiment décimée.” Joe Biden a fait cette déclaration lors de l’entretien avec Temps. Selon l’agence Reuters, qui a rapporté les données des services de renseignement américains, l’armée russe comptait 360 000 soldats actifs au début de l’invasion et en décembre dernier, il y avait 315 000 soldats morts ou blessés, soit 87 % des effectifs.

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