délibérations à l’audience sur l’immunité du président déchu Mohamed Bazoum

Au Niger, une nouvelle audience s’est tenue ce matin au Tribunal de l’Etat concernant une éventuelle levée de l’immunité de Mohamed Bazoum pour pouvoir le juger, notamment pour haute trahison. La plus haute juridiction du Niger, créée après le coup d’État, avait reporté l’affaire à vendredi, pour répondre à une demande des avocats du président déchu. La défense a demandé accès au dossier et à communiquer avec son client. Rapport d’audition.

A l’auditoire, l’un des avocats de Mohamed Bazoum s’exprime devant le tribunal. Maître Coulibaly demande, cette fois encore, de pouvoir parler à son client, comme la loi l’y autorise. Il demande également sa libération. Depuis le coup d’Etat, le président renversé est détenu à la résidence présidentielle, avec son épouse.

À deux reprises, la séance a été suspendue. Le tribunal a finalement rejeté les deux demandes. Pour Me Coulibaly, il s’agit d’un procès hors norme, dans lequel la défense ne peut pas jouer son rôle. ” Vous avez vu les deux incidents qui se sont soldés par des refus. La défense du président Bazoum a conclu qu’il n’y a pas de justice dans ce pays ou que, si elle existe, c’est une justice à deux vitesses. La défense de Bazoum s’est désistée pour lui permettre de poursuivre sa parodie de justice », déclare-t-il.

L’avocat quitte la salle. C’est donc en l’absence de la défense que l’audience se poursuit. Si son immunité est levée, Mohamed Bazoum pourrait être poursuivi notamment pour haute trahison, complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’Etat et apologie du terrorisme. L’affaire est réservée à vendredi prochain.

 
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