Nouveau carnage à Gaza après la frappe israélienne contre une école de l’UNRWA

Nouveau carnage à Gaza après la frappe israélienne contre une école de l’UNRWA
Nouveau carnage à Gaza après la frappe israélienne contre une école de l’UNRWA

“La frappe a touché des civils, des gens pauvres qui n’ont rien à voir avec ce qui se passe”, a déclaré Faisal Thari à l’AFP depuis une école gérée par l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). touchée par une frappe israélienne dans la nuit.

Le jeune homme réfugié dans cette école transformée en abri de fortune pour de nombreux Palestiniens déplacés par la guerre contemple les dégâts dans la cour où des flaques de sang sont encore visibles.

L’hôpital Al-Aqsa de Deir el-Balah, au centre de la bande de Gaza, a annoncé jeudi un bilan de 37 morts dans cette frappe nocturne israélienne.

Sur place, l’AFP a vu jeudi matin des dizaines de personnes pleurer parmi les dépouilles.

Un enfant mort gisait dans une couverture de survie posée sur une civière tachée de sang. Autour de lui, en silence, des adultes bouleversés. Lorsque la couverture se referme sur l’enfant, une femme tient encore la petite main qui émerge des côtés brillants de ce premier linceul.

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Un correspondant de l’AFP a vu des personnes portant des vestes arborant le logo de l’UNRWA venir inspecter les bâtiments.

Dans la cour, au milieu des décombres, de nombreux Palestiniens déambulaient, l’air accablés. Des jeunes gens aux poignets ou à la tête ceints de bandages blancs étaient accompagnés dans leurs voyages, tandis qu’une petite fille, au milieu de la foule, faisait tournoyer un ballon dans ses mains en regardant dans le vide.

Des femmes pleuraient, une autre criait, devant les salles de classe où des dizaines de personnes dormaient encore la veille, et dont le sol est désormais recouvert de morceaux de parpaings.

Selon le directeur de l’Unrwa, Philippe Lazzarini, cette école « abritait 6 000 personnes déplacées lorsqu’elle a été touchée ».

Çà et là, derrière une table renversée ou une marmite en métal cabossée, on devine le dortoir improvisé : couvertures ou matelas en mousse, l’un d’eux recouvert d’un drap-housse estampillé Batman.

Devant des façades éventrées, Faisal Thari explique qu’aucun endroit n’est « sûr » et que l’armée israélienne « n’est pas censée frapper les bâtiments de l’Unrwa ».

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« Qu’avons-nous fait pour être bombardés ? » “, il demande.

L’armée israélienne a revendiqué cette attaque aérienne, qu’elle a qualifiée de « frappe précise contre une base du Hamas située à l’intérieur d’une école de l’Unrwa dans la région de Nousseirat » (centre) qui a permis d’éliminer « plusieurs terroristes ».

De son côté, M. Lazzarini a accusé X Israel d’avoir mené cette frappe “sans avertissement préalable”, assurant que l’UNRWA avait partagé les coordonnées de cette école avec l’armée israélienne et les autres parties au conflit.

“Nous dormions et à 2 heures du matin, nous avons vu le plafond, les murs et les fenêtres tomber sur nous”, a déclaré à l’AFP Salmane al-Maqdama, affirmant que l’école avait déjà été prise pour cible et qu’il revenait de l’hôpital où il avait été hospitalisé. a noté la présence de « martyrs et blessés ».

De nombreux bâtiments de l’UNRWA ont été transformés en abris et l’agence affirme que la plupart de ses écoles accueillant des personnes déplacées ont été affectées par les combats, certaines complètement détruites.

“Plus de 180 structures de l’UNRWA ont été touchées et plus de 450 personnes déplacées tuées” depuis le début de la guerre à Gaza, selon M. Lazzarini.

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L’armée israélienne accuse les combattants palestiniens de se cacher dans ces bâtiments.

Le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par l’Union européenne et les États-Unis notamment, a nié ces accusations à plusieurs reprises.

La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a fait 1.194 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.

Sur les 251 personnes prises en otages le 7 octobre, 120 sont toujours détenues à Gaza, dont 41 sont mortes selon l’armée israélienne.

En réponse, l’armée israélienne a lancé une offensive meurtrière dans la bande de Gaza qui a fait jusqu’à présent 36 654 morts, principalement des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Un médecin de l’hôpital Al-Aqsa a déclaré que six personnes avaient été tuées et plusieurs blessées après une autre frappe israélienne nocturne contre une maison à Nousseirat.

« Nous demandons aux Nations Unies de trouver une solution », a exhorté Gamal Fnouna, un homme âgé qui vivait à l’école.

« Après huit mois, où devrions-nous aller ? »

Défi (avec AFP)

 
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