Et si le Débarquement avait échoué ? – .

Et si le Débarquement avait échoué ? – .
Et si le Débarquement avait échoué ? – .

Et si l’atterrissage avait échoué ?

Robert Ayrton – Avocat

Publié aujourd’hui à 6h45

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Et si le débarquement du 6 juin 1944 avait échoué ? Si, par exemple, Hitler et son état-major ne s’étaient pas laissés tromper jusqu’au dernier moment par les fausses nouvelles selon lesquelles l’opération aurait lieu dans le Pas-de-Calais, ils auraient peut-être pu mobiliser suffisamment à temps la Wehrmacht et Des unités Waffen-SS pour coincer les Alliés sur les plages normandes. Que serait-il arrivé ensuite ?

Scénario 1. Après une telle bérézina, les Américains mettent entre parenthèses l’objectif de percer le mur de l’Atlantique et redirigent leurs forces vers le Pacifique contre les Japonais. Churchill, de son côté, renonce à poursuivre seul l’effort de guerre sur le front occidental. Le IIIe Le Reich, certes affaibli mais toujours puissance sans rivale sur le continent, a désormais les coudées franches pour concentrer sa machine de guerre sur le front de l’Est et stopper l’avancée des Alliés en Italie. Malgré les victoires soviétiques à Stalingrad et à Koursk, Staline nourrissait de sérieux doutes quant à l’issue de la guerre et œuvrait pour une paix séparée. Les deux régimes totalitaires redessinent alors la carte de l’Europe, camps d’extermination d’un côté et goulags de l’autre.

Scénario 2. Les événements sont les mêmes sauf qu’ici les Allemands, dont l’économie de guerre à ce stade dépasse celle de l’URSS, rejettent l’offre de paix de Staline et poussent l’Armée rouge au-delà de la frontière. ‘Oural. L’Europe reste alors sous le joug nazi pour une durée indéterminée – du moins jusqu’à ce que le régime, corrompu depuis ses origines par un chaos organique, finisse par pourrir de l’intérieur.

Scénario 3. Malgré le manque de soutien allié à l’ouest, les divisions de Joukov finissent par vaincre les nazis. Le drapeau du marteau et de la faucille flotte de la porte de Brandebourg à l’Arc de Triomphe, le rideau de fer supplante le mur de l’Atlantique et l’Europe se voit promettre des décennies de Pax Sovietica sous une forme ou une autre (dictature communiste, finnoisisation).

Le projet Manhattan

Les nazis n’ont jamais eu les ressources nécessaires pour construire une bombe atomique, et peut-être n’en ont-ils même pas eu la volonté (Hitler se méfiait de la « physique juive »). Mais les Alliés l’ignoraient à l’époque, d’où la décision de Roosevelt, en 1941, de lancer le projet Manhattan. Permettez-nous donc une dernière uchronie : Little Boy n’est pas largué sur Hiroshima mais sur Berlin. Dans une pure logique de terreur machiavélique, d’un seul acte les Américains contraignent les Allemands à la capitulation instantanée et signalent leur suprématie aux Soviétiques. Et venger la défaite alliée du 6 juin 1944.

Par définition, il y a quelque chose de tiré par les cheveux dans tout récit historique contrefactuel. Mais la vérité historique elle-même ne dépasse-t-elle pas souvent la fiction ? Ce qui est sûr, c’est qu’un échec du débarquement aurait eu des conséquences infernales pour l’Europe et le reste du monde. Et c’était un appel serré.

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