Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a débuté lundi sa tournée africaine en se rendant en Guinée. A Conakry, il doit rencontrer les dirigeants guinéens. Ce voyage marque son premier séjour en Guinée depuis 2013, année où l’ancien président Alpha Condé venait d’accéder au pouvoir.
Les relations entre la Russie et la Guinée se définissent par leur caractère amical, avec un dialogue politique actif maintenu, selon le ministère russe des Affaires étrangères. Le 27 juillet 2001, la Déclaration sur les principes des relations amicales et de partenariat entre la Fédération de Russie et la République de Guinée a été signée à Moscou.
Depuis 2002, la Commission intergouvernementale russo-guinéenne pour la coopération économique, scientifique, technique et commerciale est opérationnelle, rapporte l’agence de presse russe TASS. En septembre 2017, lors d’une réunion entre le président de la Douma d’État de la Fédération de Russie, Viatcheslav Volodine, et le président guinéen Alpha Condé, la création d’une commission interparlementaire a été décidée.
L’histoire des relations entre les deux pays remonte à octobre 1958. Depuis, les relations sont florissantes, l’URSS soutenant activement le développement industriel et civil de la Guinée. Des partenariats solides dans le secteur minier, notamment dans le domaine de la bauxite, ont été noués, les entreprises russes jouant un rôle majeur dans ce secteur.
Outre les domaines économiques, les deux pays collaborent étroitement dans le domaine humanitaire. La Russie a apporté son soutien à la Guinée lors de l’épidémie d’Ebola et continue de contribuer à ses efforts contre d’autres maladies infectieuses, selon l’agence de presse russe. Des quotas sont également réservés aux étudiants guinéens dans les universités russes.
Sur le plan international, les positions des deux pays coïncident souvent, comme en témoigne le soutien de la Guinée aux résolutions russes lors des sessions de l’ONU. Lavrov profitera de ses entretiens en Guinée pour discuter de l’interaction entre les deux pays sur les questions internationales et régionales, ainsi que des perspectives d’élargissement de leur coopération.
Après Conakry, le ministre russe est attendu à Brazzaville, en République du Congo, avant de terminer sa mini-tournée à N’Djamena, au Tchad.
