Un criminel à la Maison Blanche ? Patrick Henry l’avait prédit

“Donnez-moi la liberté ou donnez-moi la mort.” » De toutes les phrases attribuées à Patrick Henry, l’un des pères fondateurs des États-Unis, celle-ci est la plus célèbre. Mais il y en a une autre qui retient aujourd’hui l’attention : « Oubliez votre président ! nous aurons un roi. » Le journaliste de New York Times Peter Baker le rappelle dans un article où il évoque les craintes exprimées par l’homme politique et orateur de Virginie concernant le système de freins et contrepoids proposé dans une constitution en cours de ratification.

Dans un discours de 1788, Henry prédit que ce système ne serait pas suffisamment restrictif pour empêcher un criminel d’occuper la Maison Blanche et d’utiliser les immenses pouvoirs dont il dispose pour agir comme un monarque. Ce système, rappelons-le, prévoit la révocation du président par le Congrès en cas d’inculpation et de condamnation pour trahison, corruption ou autres crimes et délits majeurs. Procédure qui n’exclut pas des poursuites pénales ultérieures.

Cette procédure de destitution a toutefois échoué à deux reprises dans le cas de Donald Trump. Et, n’ayant pas été empêché par le Congrès de se présenter à nouveau à la présidence, il a désormais de bonnes chances de revenir à la Maison Blanche en tant que criminel reconnu coupable, ce qui pourrait l’amener à croire qu’aucune règle ou loi ne s’applique à lui. Et c’est exactement ce dont Patrick Henry avait peur.

Baker recueille ce commentaire de Corey Brettschneider, professeur d’histoire à l’Université Brown et auteur d’un prochain livre sur Henry : « Son idée est que si un président criminel comme celui-ci arrive au pouvoir, il se rendra et se rend compte qu’il existe peu de mécanismes pour l’arrêter. il. Il va jusqu’à affirmer qu’un tel président revendiquera le trône d’un monarque. »

D’autres pères fondateurs ont sans aucun doute envisagé la possibilité qu’un criminel reconnu coupable se présente à la présidence. Mais « ils auraient trouvé stupéfiant et finalement décourageant » qu’il soit un candidat viable, selon un autre historien cité par Baker.

PS : Lors d’une interview complaisante avec Fox News dimanche, Donald Trump a raconté l’un de ses plus gros mensonges en niant avoir jamais dit « enfermez-la » à propos d’Hillary Clinton.

(Photo de la Bibliothèque du Congrès)

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Catégories : États-Unis, Histoire, PolitiqueMots-clés : Corey Brettschneider, Donald Trump, Hillary Clinton, Patrick Henry, Peter Baker

 
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