à Valence, la colère explose contre les autorités politiques

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Le roi Felipe VI d’Espagne (à gauche) s’adresse à un habitant en colère lors de sa visite à Paiporta, dans la région de Valence, le 3 novembre 2024, après des inondations meurtrières. MANAURE QUINTERO / AFP

Des jets de boue ont accueilli dimanche 3 novembre la visite du roi Felipe VI, du premier ministre espagnol Pedro Sanchez et du chef du gouvernement régional de la communauté autonome de Valence, Carlos Mazon, alors que les trois hommes voyageaient pour la première fois à Paiporta, l’épicentre des terribles inondations qui ont dévasté la province le 29 octobre.

« Assassins », «Mazon démission», “Sanchez, chien”, “Sortez d’ici, les clowns”, « Il ne nous reste plus rien », « Des gens meurent »« Où étiez-vous? »crient des habitants locaux en colère dans des vidéos enregistrées par les médias espagnols. Des objets et des pierres volent et un manche de pelle frappe Pedro Sanchez, qui s’éloigne rapidement des lieux. Taché de boue, le roi Felipe VI refuse de partir et continue sa visite, se rapprochant des habitants de cette ville privée d’eau potable pour écouter leurs plaintes ou répondre à leurs reproches.

“Personne n’est venu, il a fallu s’organiser”fustige un jeune homme, qu’il tente de calmer. Ailleurs, la reine Laeticia console une victime en pleurs et fond elle aussi en larmes. Colère “n’est pas contre toi”lui dit un homme, sous-entendant que l’hostilité ambiante vise davantage les dirigeants politiques, le socialiste Pedro Sanchez et le conservateur Mazon, tous deux sous le feu des critiques en Espagne.

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Des dizaines, voire des centaines de personnes restent portées disparues

Cinq jours après les inondations qui ont causé la mort d’au moins 210 personnes dans la région de Valencia, selon un dernier décompte provisoire dimanche soir, l’indignation et l’exaspération dominent, face à l’incapacité des administrations, très décentralisées, à réagir efficacement. à l’ampleur de la tragédie. Des dizaines, voire des centaines de personnes sont toujours portées disparues. Une liste provisoire de 1.900 noms n’a pas encore été mise à jour, selon le site eldiario.es qui a eu accès à un document du comité de crise. Les garages et caves encore inaccessibles contiennent sans doute des corps sans vie.

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Des soldats de l'armée espagnole retirent les débris des rues de Paiporta (Espagne), le 2 novembre 2024.

Des soldats de l’armée espagnole retirent les débris des rues de Paiporta (Espagne), le 2 novembre 2024. LOYOLA PEREZ DE VILLEGAS POUR « LE MONDE »

Après une catastrophe naturelle, des secours rapides sont essentiels. Vendredi, une femme a été retrouvée vivante, après avoir survécu trois jours dans un tunnel Benetusser, coincée dans son véhicule, selon une note des secours. Cinq jours après les inondations qui ont noyé les communes de la rive sud du Turia, plus personne ne pense qu’un tel « miracle » puisse se reproduire.

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